Revue de l'art chrétien . r crucis » qui devrait êtreréservé au Sauveur seul. — Enfin sur lecalvaire breton de Lampaul-Guimilian, lescroix des larrons sont en forme de « Tau ».On le voit, la préoccupation, quoique setraduisant par des moyens variés, reste tou- 1. Notamment plusieurs ivoires rhénans du XI siècle,au British Muséum. 2. Retables de Thielen (^g. y6), de Ternant, de Maris-sel, dAmbierle, de St-Léonard de Léau, de Vétheuil,fragment conservé au musée de Douai, etc. 3. Sur quelques calvaires bretons (Guéhenno, la Mar-tyre, etc.) les larrons ont les jambes écartées de partet dautre du p
Revue de l'art chrétien . r crucis » qui devrait êtreréservé au Sauveur seul. — Enfin sur lecalvaire breton de Lampaul-Guimilian, lescroix des larrons sont en forme de « Tau ».On le voit, la préoccupation, quoique setraduisant par des moyens variés, reste tou- 1. Notamment plusieurs ivoires rhénans du XI siècle,au British Muséum. 2. Retables de Thielen (^g. y6), de Ternant, de Maris-sel, dAmbierle, de St-Léonard de Léau, de Vétheuil,fragment conservé au musée de Douai, etc. 3. Sur quelques calvaires bretons (Guéhenno, la Mar-tyre, etc.) les larrons ont les jambes écartées de partet dautre du pied de leur croix. 4. Thann. 5. Retables de St-Germain lAuxerrois, de Ternant, deSt-Léonard de Léau, de Vétheuil, etc. jours la même : laisser au supplice deslarrons le moins de ressemblance possibleavec celui de Jésus (). Mais la plupart des imagiers, toujoursconscients de leur rôle de moraIistes,se sonten outre appliqués à établir une distinctionbien nette entre le bon et le mauvais larron;. Fig. yà. — Détail du chandelier de Saint-Paul hors les murs,à Rome. Jésus en croix. sans doute, leur place respective à droiteet à gauche du Sauveur eût suffi à les fairereconnaître ; mais elle neût point suffi àlédification publique. Aussi, bien souvent,le pécheur repentant jette-t-il sur Jésus unregard damour, tandis que le pécheurendurci se détourne avec obstination : typecommun sur les ivoires et les retables. — I. Sur le tombeau de don Ordonp, à Léon (/fj. ÔS-XVsiècle^ les croix des larrons sont ramenées à des propor-tions si exiguës que leurs bras, ne dépassant pas lesépaules des suppliciés, restent invisibles : ces croix fontainsi limpression de pieux. 248 3SitWt tie r^rt chrétien» Exceptionnellement aussi, nous lavons vu,la croix du bon larron est plus ornée quecelle de son compagnon. — Quant auxtrois portes déglise où nous rencontrons cesujet, lopposition est autrement et plusviolement caractérisée : la moralit
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