Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . aît même que la perception de ces divers droits constituant unesource réelle de revenus assez considérables, le prestige de la richesseatténua par degrés les préventions défavorables, traditionnellement attachéesaux fonctions de bourreau. Cest là du moins ce quon est autorisé à sup-poser, quand on voit, par exemple, en 1418, le bourreau de Paris, alors ca-pitaine de la milice bourgeoise, venir en cette qualité toucher la main du ducde Bourgogne, à son entrée solennelle dans la capitale avec la reine Isabeaude Bavière.


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . aît même que la perception de ces divers droits constituant unesource réelle de revenus assez considérables, le prestige de la richesseatténua par degrés les préventions défavorables, traditionnellement attachéesaux fonctions de bourreau. Cest là du moins ce quon est autorisé à sup-poser, quand on voit, par exemple, en 1418, le bourreau de Paris, alors ca-pitaine de la milice bourgeoise, venir en cette qualité toucher la main du ducde Bourgogne, à son entrée solennelle dans la capitale avec la reine Isabeaude Bavière. Ajoutons que la croyance populaire attribuait ordinairement aubourreau une sorte de science pratique de la médecine, inhérente à sa pro- PÉNALITÉ. 43g fession même, et lui reconnaissait le privilège de certains moyens curatifsdans des maladies que le médecin ne savait pas guérir; on allait, parexemple, en secret, lui acheter de la graisse dépendu, quil vendait fort cheret qui passait pour une merveilleuse panacée. Rappelons aussi que lhabileté. Fig. 342. — Type de bourreau dans la Décollation de saint Jean-Baptiste (treizième siècle). Kac-similedune miniature du Psautier de saint Louis. (Manuscrit conservé au Musée des Souverains.) de lexécuteur des hautes œuvres, pour le reboutage des membres luxés, estencore proverbiale de nos jours en bien des pays. On peut affirmer que, plus dune fois, au treizième siècle, les fonctions debourreau furent remplies par des femmes, mais seulement à légard des per-sonnes de leur sexe : car il est dit expressément, dans une ordonnance desaint Louis, que les personnes convaincues de blasphèmes seront battues deverges, « li les) hommes par hommes, et li femmes par seules femmes, sans 440 MŒURS ET USAGES. présence dhommes ». Il faut croire que cet usage ne subsista pas longtemps,et que les femmes restèrent écartées dun ministère si peu compatible avecleur faiblesse physique et leur sensibilit


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