. Contes roses . u-peur, il considéra le nouveau venu. Cet être, grand comme un homme,velu comme un ours, et portant un visage denfant, lui fit tout dabordgrand effroi. Il recula dun pas et appela sa femme. — Mon doux Jésus, sécria-t-elle dès quelle aperçut létranger,mais cest notre Jean, notre pauvre Jean tant pleuré. Il te ressemble sifort que tu ne saurais le Cest ton portrait vivant, mon cest notre Jean, va, jen suis sû Dieu, comme il a profité !quil est beau ! quil est grand ! JEAN LOURS. i3 En disant ces mots, elle se précipita vers son fils et, sans craindr


. Contes roses . u-peur, il considéra le nouveau venu. Cet être, grand comme un homme,velu comme un ours, et portant un visage denfant, lui fit tout dabordgrand effroi. Il recula dun pas et appela sa femme. — Mon doux Jésus, sécria-t-elle dès quelle aperçut létranger,mais cest notre Jean, notre pauvre Jean tant pleuré. Il te ressemble sifort que tu ne saurais le Cest ton portrait vivant, mon cest notre Jean, va, jen suis sû Dieu, comme il a profité !quil est beau ! quil est grand ! JEAN LOURS. i3 En disant ces mots, elle se précipita vers son fils et, sans craindregriffes ni dents, couvrit ses joues de baisers. .Jean, interdit, se laissait faire. Bien quil ne comprît pas untraître mot de ce que disait sa mère, il devinait à son émoi quelle lereconnaissait pour son enfant. 11 se rappela les paroles de lourse, etsefforçant de se montrer aimable, il poussait de brefs grognementsde joie, faisait le gros dos et se laissait caresser en bête bien docile. f^e-.


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