Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ent,Et lon entend, au fond de linfini qui pense,Gomme un profond soupir dune autre conscience ;Et le songeur frissonne et reste soucieuxEntre ce cri terrestre et ce soupir des ! ces Dantes géants, ces vastes Isaïes!Ils frappent les fronts vils et les tètes haïes ;Ils ont pour loi punir, trancher, supplicier;Ils sont la probité sinistre de lacier ;Nul homme nest plus grand sous le ciel solitaireQue ces archanges froids et tristes de la terre ;Ils sont les punisseurs ; quand, jadis tout-puissant,Songeant quil reste encor dans s


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ent,Et lon entend, au fond de linfini qui pense,Gomme un profond soupir dune autre conscience ;Et le songeur frissonne et reste soucieuxEntre ce cri terrestre et ce soupir des ! ces Dantes géants, ces vastes Isaïes!Ils frappent les fronts vils et les tètes haïes ;Ils ont pour loi punir, trancher, supplicier;Ils sont la probité sinistre de lacier ;Nul homme nest plus grand sous le ciel solitaireQue ces archanges froids et tristes de la terre ;Ils sont les punisseurs ; quand, jadis tout-puissant,Songeant quil reste encor dans ses ongles du sang,Un coupable franchit, tremblant, presque en prière,La porte de la tombe, il les trouve derrière ;De tous les jours du crime ils ont le lendemain;Une balance énorme oscille dans leur main ;La nuit a pour sommet leur formidable gloire ;Ils ont les juges dombre, ils ont léquité noire ;Mais, gouffres! laissez-moi, quel que soit le chemin,Mévader dun coup daile étrange et menfuir, et chercher la justice étoilée ! \ i. Laurent inv. II Regardez cet enfant de cinq ans ; la feiiillée Na pas doiseau plus pur, plus frais, plus ébloui ; La bénédiction semble sortir de lui ; Tout en lui dit : — Vivez! aimez-moi! je vous aime. Il est fait de candeur et de grâce suprême; Quoiquil ignore tout, il a lair dun flambeau ; Trait dunion de laube à lombre, il est si beau Et si doux quon dirait que léglise et la fable Ont dû, pour composer cette tête ineiïal)le, Mêler lenfanl Jésus et lenfant Cupidon ; 104 LA pitil: suprême. Son regard ingénu fait lelTet dun pardon; El lhomme le plus dur lui-même est sans défense Devant cette adorable et radieuse enfance ; 11 est colombe, il est agneau ; ses cheveux dor Ravonnent ; il caresse et chante ; il est encor Tout plein de la bonté divine ; il en arrive, Cest le nouveau venu de la céleste rive; On dirait un petit archange éblouissant; 11 monte sur un trône; oh non! il y descend; Pourtan


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