. Jean qui grogne et Jean qui rit . de qui, de quoi? 52 JEAN QUI GROGNE JEAN. Je nen sais rien, monsieur; il a toujours , réponds donc à monsieur, qui a la poli-tesse de sinquiéter de toi. JEANNOT. Que veux-tu que je dise? Je ne peux pas causer,moi, quand jai peur. JEAN. Là! Quand je disais quil a peur. de quoi as-tu peur, nigaud? peur de votre cheval qui court à tout briser,et puis jai peur de vous aussi. Est-ce que je saisqui vous êtes? Polisson, vaurien! Jai la bonté de teramasser sur la route, et tu oses me faire entendreque je suis un mauv


. Jean qui grogne et Jean qui rit . de qui, de quoi? 52 JEAN QUI GROGNE JEAN. Je nen sais rien, monsieur; il a toujours , réponds donc à monsieur, qui a la poli-tesse de sinquiéter de toi. JEANNOT. Que veux-tu que je dise? Je ne peux pas causer,moi, quand jai peur. JEAN. Là! Quand je disais quil a peur. de quoi as-tu peur, nigaud? peur de votre cheval qui court à tout briser,et puis jai peur de vous aussi. Est-ce que je saisqui vous êtes? Polisson, vaurien! Jai la bonté de teramasser sur la route, et tu oses me faire entendreque je suis un mauvais garnement, un voleur, unassassin, peut-être. Si ce nétait ton camarade, jete flanquerais dehors et je te laisserais faire taroute à pied. JEAN. Oh! monsieur, pardonnez-lui! Il ne sait ce quildit quand il a peur. Cest une nature comme ça?n seffraye de tout, et tout lui déplaî Pas une nature comme la tienne, alors : tu mefais leffet dêtre un brave garçon. JEAN. Dame ! monsieuj, je suis comme le bon Dieu ma. JKAX QUI KIT 55 ciéé ci coiiiiiie inamaii ma élevé. Je ny ai pas demérite, assurément. Le pauvre Jeannot, monsieur,il est un peu en dessous, un peu timide, parce quila perdu sa mère, qui était ma tante ; cest ça qui laaigri. pis pour lui. Je ne veux seulement pas leregarder ; son visage pleurard nest pas agréable àlœil ni doux au cœur. Et quant à ce que disait cepolisson, quil ne savait pas qui jétais, je menvais te le dire, moi. Je suis un fermier dauprès deSainte-xne ? je vais à Vannes pour acheter desporcs, et je mappelle Kersac. JEAN. Merci, monsieur Kersac; nous sommes heureuxdevons avoir rencontré. Cest une journée de routeque vous nous avez épargnée. KERSAC. Je puis faire mieux que ça. Je passe deux heuresà Vannes; jen repars vers cinq heures pouraller à six lieues plus loin, à Malansac. Je puisvous mener jusque-là; ce sera encore une jour-née de sauvée. Nous seions avant huit heuresà Malansac, où je


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