Fables de Lessing . las FABLES DE LESSING, FABLE IV. LE DON DES FÉES. VJERTAINE fée, et, sa sœur,Dont la douce bienfaisanceRéglait sans cesse lhumeur,Assistaient à la naissanceDun prince bien désiré.Cet enfant, objet sacréDe la tendresse royale ,Dit lune, naura jamaisA craindre pour ses succèsQuelque influence fatale;Je yeux que dans ses projetsîl ait la perçante vueDe laigle qui fend la nue ;On sait que rien néchappe à son œil pénétrant, LIVRE m. 125 Et que le moindre insecte, enseveli sous lherbe,Se soustrait vainement au regard du superbe. Cest sans doute un beau présent, Dit la sœur : jen


Fables de Lessing . las FABLES DE LESSING, FABLE IV. LE DON DES FÉES. VJERTAINE fée, et, sa sœur,Dont la douce bienfaisanceRéglait sans cesse lhumeur,Assistaient à la naissanceDun prince bien désiré.Cet enfant, objet sacréDe la tendresse royale ,Dit lune, naura jamaisA craindre pour ses succèsQuelque influence fatale;Je yeux que dans ses projetsîl ait la perçante vueDe laigle qui fend la nue ;On sait que rien néchappe à son œil pénétrant, LIVRE m. 125 Et que le moindre insecte, enseveli sous lherbe,Se soustrait vainement au regard du superbe. Cest sans doute un beau présent, Dit la sœur : jen félicite Le royal et faible enfant ; Il sera donc clairvoyant; Mais laigle, dont le mérite Est de découvrir le gîte Des plus légers vermisseaux, Est aussi trop magnanime,Pour quun tel ennemi devienne sa à le sentiment qui convient aux héros :Il en sera doué, notre pupille auguste,Et possédera tout, sil est clément et 124 FABLES DE LESSÎNG, FABLlE V. LA BREBIS ET LHIRONDELLE. i_JE dos dune brebis attira lhirondelle,Qui, sabattant sur elle,Et mettant à profitUne si bonne aubaine,En arrachait des brins de lainePour en garnir son brebis sagitait avec dit lhirondelle : à peine je commence ;Le peu dont jai besoin doit-il te coûter tant?Pour moi seule aujourdlmi serais-tu donc avare,Lorsquon voit un maître barbareTen dépouiller entièrement?Oui, mais, dit la brebis, sa main qui me caresse,Sy prend dû moins avec adresse. LIVRE III. if25 FABLE VL LE CORBEAU. JLiE redoutable oiseau qui porte le tonnerreCouve avec soin ses œufs; et, tendrement sévère,A ce devoir touchant consacre trente jours :Le sinistre corbeau remarqua ce bon père,Et jugea sur-le-champ quil était nécessaireDe féconder ainsi les fruits de ses ce moyen, dit-il, mes petits, je lespère,Forts comme les aiglons, munis des mêmes yeux,Pourront leur disputer le royaume des cieux ;Trente jours,


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