. Le pari d'un lyceén. mi-heure a peine,quand la portiere souvrit brusquement. La voix dunemploye fit retentir ces paroles a son oreille: — Cannes . . Tout le monde descend. — Comment, tout le monde? demanda-t-il Le train ne va pas a Paris? — Non. repondit P employe. Trois heures quarante-cinq minutes darret pour la direction de Paris. Departa une heure quarante-cinq minutes du matin. Edouard navait rien dautre a faire qua II descendit de voiture. Trois heures et demie a at-tendre* Ce netait pas si terrible. II se decida a faire une petite promenade en ville etil sortit


. Le pari d'un lyceén. mi-heure a peine,quand la portiere souvrit brusquement. La voix dunemploye fit retentir ces paroles a son oreille: — Cannes . . Tout le monde descend. — Comment, tout le monde? demanda-t-il Le train ne va pas a Paris? — Non. repondit P employe. Trois heures quarante-cinq minutes darret pour la direction de Paris. Departa une heure quarante-cinq minutes du matin. Edouard navait rien dautre a faire qua II descendit de voiture. Trois heures et demie a at-tendre* Ce netait pas si terrible. II se decida a faire une petite promenade en ville etil sortit de la gare. LA CATASTROPHE 85 Arrive devant un vaste et bel hotel, il entendit desvoix dhommes. Ce quils criaient, Edouard ne Ten-tendait pas tres bien. II lui sembla cependant que desmots anglais et provengaux sentremelaient dans leursvociferations. Soudain, de P ombre projetee sur laroute par les grands murs du jardin de Thotel surgirentquatre hommes, vetus a Tindienne, coiffes de turbanset armes de lis se precipiterent sur deux pecheurs qui passaient,et se mirent a les assommer, avec une brutalite qui 10revolta Edouard. Ces pauvres gens poussaient des gemissements dou-loureux et sefforgaient de prendre la fuite. Mais lesIndiens les retenaient et continuaient a les frapper. Indigne, exaspere, Edouard selanga. 15 — Laissez-donc ces hommes, secria-t-il dun tonmenagant. II nacheva pas sa phrase. Un coup de ba-ton Iatteignit a la nuque et il tomba etourdi sur le sol. 86 LE PARI DUN LYCEEN 51. AU POSTE Donnons immediatement certaines explications neces-saires pour lintelligence des faits qui vont suivre. Lhotel devant lequel la rixe commenga, etait occupepar une auguste souveraine qui honorait chaque annee5 Cannes de sa presence, dans les premiers jours duprintemps. Les deux pecheurs nignoraient pas cette particula-rity. En passant devant la residence royale, Pideedune manifestation sympathique avait soudain tra-io verse leur esprit. lis pensaient que la souver


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