. Lettres d'une Péruvienne. ifant, de ne vouloir que minftruiredu progrès de leurs affaires, je dé-mêle aifément fon véritable motif. Lettres dune Péruvienne. 127 Je ne cloute pas que Détervilîene les écrive, afin quelles me foientlues ; néanmoins je fuis perfuadtequil sen abftiendroit, sil étoit inf-truit des reproches dont cette lec-ture eft fuivie. Ils font leur im-preiîion fur mon cœur. La triltefTeme confume. Jufquici, au milieu des orages , je jouifTois de la foible fatisfaCtion de vivre en paix avec moi-même : aucune tache ne fouilloit la pureté de mon ame, aucun remords ne la troubloit
. Lettres d'une Péruvienne. ifant, de ne vouloir que minftruiredu progrès de leurs affaires, je dé-mêle aifément fon véritable motif. Lettres dune Péruvienne. 127 Je ne cloute pas que Détervilîene les écrive, afin quelles me foientlues ; néanmoins je fuis perfuadtequil sen abftiendroit, sil étoit inf-truit des reproches dont cette lec-ture eft fuivie. Ils font leur im-preiîion fur mon cœur. La triltefTeme confume. Jufquici, au milieu des orages , je jouifTois de la foible fatisfaCtion de vivre en paix avec moi-même : aucune tache ne fouilloit la pureté de mon ame, aucun remords ne la troubloit ; à préfent je ne puis pen- fer, fans une forte de mépris pour moi-même, que je rends malheu- reufes deux perfonnes à qui je dois la vie; que je trouble le repos dont elles jouiraient fans moi, que je K 6 Lettres dune Péruvienne. leur fais tout le mal qui eft en monpouvoir, 6c cependant je ne puisni ne veux cefTer dêtre tendrerTe pour toi triomphe demes remords, Aza ? que je taime i. Lettres dune Péruvienne, i£fy LETTRE VINGT-CINQUIEME. V^/ u E la prudence eft quelquefoisnuifible, mon cher Aza ! Jai réfiftélong-temps aux prenantes inftancesque Déterville ma fait faire de luiaccorder un moment élas ! je fuyois mon , moins par complaifance quepar laiîltude de difputer avec Cé-line , je me fuis biffée conduireau Parloir. A la vue du change-ment affreux qui rend Détervilleprefque méconnoiffable, je fuisref-tée interdite; je me repentois déjàde ma démarche ; jattendois , entremblant, les reproches quil meparoiffoit en droit de me faire. sjo Lettres dune Péruvienne; Pouvois-je deviner quil alloit com-bler mon ame de plaifir ? Pardonnez - moi, Zilia, ma-t-ildit, la violence que je vous fais;je ne vous aurois pas obligée à mevoir, fi je ne vous apportois au-tant de joie que vous me caufezde douleur. Efl-ce trop exiger ,quun moment de votre vue, pourrécompenfe du cruel facrifice queje vous fais ? Er f
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