Paris guide . lecommerce parisien. Ici, nous ne voulons mentionner, à titi-e dart,que les maisons qui tiennent la tête de la belle et nationale fabri-cation du bronze. Le nom de M. Victor Paillard se place naturel-lement le premier, car M. Paillard nest pas seulement le chef dela maison peut-être la plus importante de Paris, il est, de sa per-sonne, un artiste de premier ordre, et quand, prenant le burin, ilse met à travailler le bronze, il nest ciseleur si habile qui ne sin-cline devant un tel maître. Ses magasins du boulevard Beaumar-chais sont un vrai musée, car il ny admet aucun modèle qui
Paris guide . lecommerce parisien. Ici, nous ne voulons mentionner, à titi-e dart,que les maisons qui tiennent la tête de la belle et nationale fabri-cation du bronze. Le nom de M. Victor Paillard se place naturel-lement le premier, car M. Paillard nest pas seulement le chef dela maison peut-être la plus importante de Paris, il est, de sa per-sonne, un artiste de premier ordre, et quand, prenant le burin, ilse met à travailler le bronze, il nest ciseleur si habile qui ne sin-cline devant un tel maître. Ses magasins du boulevard Beaumar-chais sont un vrai musée, car il ny admet aucun modèle qui nesoit excellent, aucune œuvre qui ne soit irréprochablementexécutée. Près de M. Paillard prend rang M. Barbedienne, dont le nomest devenu populaire par lapplication usuelle quil a faite du pro-cédé Collas, pour la reproduction parfaitement exacte et propor-tionnée des chefs-dœuvre de la sculpture. Sa magnifique exposi-tion permanente du boulevard Poissonnière familiarise la foule i4! 1(1 Hr. Q q — 0) LART DANS L INDUSTRIE DE LUXE 901 avec le grand style, la pureté des formes, la délicatesse dutravail. Il y a dautres industries dont les produits artistiques se ré-pandent dans le monde entier et que nous pourrions revendiquercomme parisiennes, car cest de Paris quelles sinspirent, cestà Paris quelles viennent demander les modèles, les dessinateurs,les ouvriers les meilleurs. Telles sont les manufactures de tapisdAubusson, la manufacture de glaces de Saint-Gobain, les cris-talleries de Saint-Louis et de Baccarat, dautres encore. Mais ilne faut pas les disputer trop vivement à nos départements où ellesforment des centres dart et de goût. Citons du moins encore les artistes qui cherchent à inti-oduiredans les choses de la vie usuelle un goût épuré et des motifs dedécoration trop négligés. Nous voulons parler de MM. Collinot,Deck, Jean et Longuet, dont les efforts tendent à rendre à lafaïence son ancien emploi dans lornement des habitations, en
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