Allan, le jeune déporté `a Botany Bay . arbre. Quant à son estomac, il était vide et bien gibier ne lui eût pas manqué, certainement ;mais vous savez quil craignait quun coup defusil nattirât les sauvages. Il fallait donc quil secontentât des fruits ou des racines quil trouvait,et ne mangeait quavec la continuelle peur deprendre en même temps du poison. Il avait étémalade pendant deux joms pour avoir goûté dela noix dune certaine espèce de palmier. La faim pousse le loup hors du bois, commedit le proverbe, et la faim fit quAllan, bravantleffet de la détonation de son arme à feu, tiraun


Allan, le jeune déporté `a Botany Bay . arbre. Quant à son estomac, il était vide et bien gibier ne lui eût pas manqué, certainement ;mais vous savez quil craignait quun coup defusil nattirât les sauvages. Il fallait donc quil secontentât des fruits ou des racines quil trouvait,et ne mangeait quavec la continuelle peur deprendre en même temps du poison. Il avait étémalade pendant deux joms pour avoir goûté dela noix dune certaine espèce de palmier. La faim pousse le loup hors du bois, commedit le proverbe, et la faim fit quAllan, bravantleffet de la détonation de son arme à feu, tiraun jour sur un objet quil avait vu remuer dansle fourré. A peine le coup parti, Allan se hâtade monter jusquau haut dun arbre, au moyendes degrés que les naturels avaient pratiquésdans le tronc : cétait leur trace menaçante en-core. Du haut de cet observatoire il examinaitle taillis sous lequel il avait tiré, quand il en vitsortir un kangourou de la grosseur dun savançait, bondissant sur ses longues pattes. ^^///rtJi n/fr/?/, /ft,r/ ///ffffi rf cv ALLA?s. 97 (îe derrière, mais dune façon plus gauche en-core cjne ne leût été sa marche naturelle, car lecoup de feu dAllan lavait blessé à la cuisse. Ilsautait donc en se faisant de sa queue touffue unbalancier, puis il saccroupit sous larbre danslequel Allan se tenait immobile. Ce kangourou était une femelle. Après avoirbien regardé de tous les côtés doù était venu lebruit qui lavait épouvantée, et ne voyant ninentendant rien, elle entra avec précaution sesdeux courtes pattes de devant dans la poche quela nature lui a placé au ventre, et elle retira decette espèce de berceau , son petit, tout nouvel-lement né. Alors elle le regarda tendrement pourvoir sil ne sétait pas blessé ; ne lui découvrantaucun mal, son visage velu prit comme un sou-rire de contentement ; elle le baisa avec tendresse,le posa contre ses mamelles et le petit but sonlait où se mêlait le sang de sa mère, p


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