Benjamin Rozes : nouvelle naturalistes . endie! pensa M. Rozes. liENJAMIX ROZES Mais aucune caisse ne battant le rappel, ilse leva en chemise, alla entrouvrir une fe-nêtre. Des pressentiments agitaient sa poi-trine; une curiosité nerveuse lincitait. Dunregard, il parcourut la rue en longueur. Dansle jour qui sobscurcissait de plus en plus, lesbecs de gaz brûlaient avec des clartés pâ voûte de lhôtel de ville semblait très pro-fonde, et soudain, dans un tapage perçant,elle vomit une cohue de galopins qui arrivacomme une trombe. — Ah ça, finirez-vous votre vacarme, tasde moutards? beugla q


Benjamin Rozes : nouvelle naturalistes . endie! pensa M. Rozes. liENJAMIX ROZES Mais aucune caisse ne battant le rappel, ilse leva en chemise, alla entrouvrir une fe-nêtre. Des pressentiments agitaient sa poi-trine; une curiosité nerveuse lincitait. Dunregard, il parcourut la rue en longueur. Dansle jour qui sobscurcissait de plus en plus, lesbecs de gaz brûlaient avec des clartés pâ voûte de lhôtel de ville semblait très pro-fonde, et soudain, dans un tapage perçant,elle vomit une cohue de galopins qui arrivacomme une trombe. — Ah ça, finirez-vous votre vacarme, tasde moutards? beugla quelquun. Quest-ce quevous traînez là? — Le ver de M. Rozes, répondit un coup, lex-notaire apparut à sa fenêtre, se pencha tout entier, brandissant son poing,criant dune voix stridente : — Petits misérables!... petits misérables!Le groupe séparpilla, disparut, pareil à une nuée de chauve-souris. Benjamin regagna son lit; une colère froidele secouait. — Mon Dieu! fî il appela : BENJAMIN ROZES. BENJAMIN ROZES — Louise!... Louise! Sa femme ne tarda pas à venir, une lampeà la main, calme, le ventre éclairé par le rondde lumière de labat-jour. — Tu as besoin de quelque chose? — Non, répondit-il; viens te ^^ Rozes déposa la lampe sur la table de nuit, et sans étonnement, jadis élevée en vuede toutes les soumissions, elle se déshabilla,enfouit ses cheveux sous un bonnet à ruches,enleva ses bottines, roula sur ses jarretièresjusquaux chevilles ses bas, quelle déposa surune chaise. Ses épaules étaient maigres; elle dégrafason corset, pudiquement mit une chemise denuit et se dirigea vers le lit conjugal. — Fais-moi de la place, Benjamin. Il recula, maussade, après avoir éteint lalampe. Le sommier craquait. — Il faudra le faire arranger, dit-elle. — Bonsoir, fît Benjamin. — Bonsoir. Ils sembrassèrent. M^^ Rozes pria Dieupour ses enfants, puis sendormit. Le sommeil emporta aussi Benjamin Rozes, BENJAM


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