. Les vacances . is ; nous nous retrouverons près de mon(C Dieu. » Il voulut partir; mais ce fut une telleexplosion de douleur, un tel empressement de luibaiser les pieds, de lui frotter loreille, que luiet moi nous eussions été étouffés, si nos bravescompatriotes ne sétaient groupés autour de nouspour écarter les sauvages, et ne nous avaientfait un rempart de leurs corps jusquà la mer. Aumoment de se rembarquer, mon père donna au roisa hache et son couteau. Je donnai un couteau àchacun de mes petits amis. Le capitaine avait faitporter sur la chaloupe cent cinquante haches et deuxcents couteau


. Les vacances . is ; nous nous retrouverons près de mon(C Dieu. » Il voulut partir; mais ce fut une telleexplosion de douleur, un tel empressement de luibaiser les pieds, de lui frotter loreille, que luiet moi nous eussions été étouffés, si nos bravescompatriotes ne sétaient groupés autour de nouspour écarter les sauvages, et ne nous avaientfait un rempart de leurs corps jusquà la mer. Aumoment de se rembarquer, mon père donna au roisa hache et son couteau. Je donnai un couteau àchacun de mes petits amis. Le capitaine avait faitporter sur la chaloupe cent cinquante haches et deuxcents couteaux, que mon père distribua aux sau-vages. Il leur donna aussi des clous et des scies,des ciseaux, des épingles et des aiguilles pour les 222 LES VACANCES femmes. Ces présents causèrent une telle joie quenotre départ devint facile. La nuit était venuequand nous arrivâmes à VInvincible. Deux heuresaprès on appareilla, cest-à-dire quon se mit enmarche ; le lendemain, la terre avait disparu; nous. « Nous courûmes au ministère de la marine. » étions en pleine mer. Notre voyage fut des plusheureux ; tiois mois après, nous arrivions au Havre,où recommencèrent les joies de mon père, qui sesentait si près de ma mère et de ma sœur. Nouspartîmes immédiatement pour Paris ; nous cou-rûmes au ministère de la marine, où nous rencon-trâmes M. de Traypi. Mon père repartit sur-lc- LES VACANCES 223 champ pour Fleurville, où M. de ïraypi nous fitarriver par la ferme, de peur dun trop brusquesaisissement pour ma pauvre mère. Il y avait dixminutes à peine que nous étions arrivés, lorsqueMme de Rosbourg rentra. Jentendis son cri de joieet celui de mon père; jétais heureux aussi, et jeriais tout seul, lorsque Sophie se précipita dans lachambre à mon cou. Vous savez le reste. » zp XI LES REVENANTS Quand Paul eut ainsi terminé son récit, chacunle remercia et voulut lembrasser. Mme de Ros-bourg le tint longtemps pressé sur son cœur;M. de Rosbourg le


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