. La comédie humaine. ait malheureuse dene pouvoir me soigner elle-même. Elle souhaitait être monvalet de chambre, dont le bonheur était pour elle unsujet de jalousie, et tout cela rédigé, oh! mais commeleût écrit Clarisse heureuse. II y a toujours un fameuxsinge dans la plus jolie et la plus angéhque des femmes!Ace mot, toutes les femmes baissèrent les yeux commeblessées par cette cruelle vérité, si cruellement formulée. — Je ne vous dis rien ni de la nuit, ni de la semaineque jai passée, reprit de Marsay, je me suis reconnuhomme dEtat. Ce mot fut si bien dit que nous laissâmes tous échapperu


. La comédie humaine. ait malheureuse dene pouvoir me soigner elle-même. Elle souhaitait être monvalet de chambre, dont le bonheur était pour elle unsujet de jalousie, et tout cela rédigé, oh! mais commeleût écrit Clarisse heureuse. II y a toujours un fameuxsinge dans la plus jolie et la plus angéhque des femmes!Ace mot, toutes les femmes baissèrent les yeux commeblessées par cette cruelle vérité, si cruellement formulée. — Je ne vous dis rien ni de la nuit, ni de la semaineque jai passée, reprit de Marsay, je me suis reconnuhomme dEtat. Ce mot fut si bien dit que nous laissâmes tous échapperun geste dadmiration. — En repassant avec un esprit infernal les véritablescruelles vengeances quon peut tirer dune femme, ditde Marsay en continuant (et, comme nous nous aimions,il y en avait de terribles, dirréparables), je me méprisais,je me sentais vulgaire, je formulais insensiblement uncode horrible, celui de lIndulgence. Se venger dunefemme, nest-ce pas reconnaître quil ny en a quune pour. 3?4 SCÈNES DE LA VIE PRIVEE. nous, que nous ne saurions nous passer delle? et alors lavengeance est-elle le moyen de la reconquérir? Si elle nenous est pas indispensable, sil y en a dautres, pourquoine pas lui laisser le droit de changer que nous nous arro-geons? Ceci, bien entendu, ne sapplique quà la passion;autrement, ce serait anti-social, et rien ne prouve mieuxla nécessité dun mariage indissoluble que linstabilité dela passion. Les deux sexes doivent être enchaînés, commedes bêtes féroces quils sont, dans des lois fatales, sourdeset muettes. Supprimez la vengeance, la trahison nest plusrien en amour. Ceux qui croient quil nexiste quuneseule femme dans le monde pour eux, ceux-là doiventêtre pour la vengeance, et alors il ny en a quune, celledOthello. Voici la mienne. Ce mot détermina parmi nous tous ce mouvementimperceptible que les journalistes peignent ainsi dans lesdiscours parlementaires : (Profonde sensation). — Guéri de mon rhume et d


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