. Marie, ou, le Mouchoir bleu . » bleu, à la danse dAreneberg, pour » me le rapporter. Quand te reverrai - )) je donc? Ce qui me fait plaisir, cest » que lon me dit que tu es estimé de )» tes supérieurs et aimé des autres. 9 Mais tu as encore deux ans à faire. » Fais-les vite, parce qualors nous » nous marierons. Adieu, mon bon ami i Piter. i Ta chère Marie. » « P. S. Tâche de menvover aussi — 8 — » quelque chose de France, non pas deb peur que je toublie, mais pour que» je le porte avec moi. Tu baiseras ce» que tu menverras : je suis bien» assurée que je retrouverai tout deb suite la place de


. Marie, ou, le Mouchoir bleu . » bleu, à la danse dAreneberg, pour » me le rapporter. Quand te reverrai - )) je donc? Ce qui me fait plaisir, cest » que lon me dit que tu es estimé de )» tes supérieurs et aimé des autres. 9 Mais tu as encore deux ans à faire. » Fais-les vite, parce qualors nous » nous marierons. Adieu, mon bon ami i Piter. i Ta chère Marie. » « P. S. Tâche de menvover aussi — 8 — » quelque chose de France, non pas deb peur que je toublie, mais pour que» je le porte avec moi. Tu baiseras ce» que tu menverras : je suis bien» assurée que je retrouverai tout deb suite la place de ton baiser. » Quand la lecture fut achevée, Piterreprit la parole. « Arnold, dit-il, meremit cette lettre hier soir, quandon me donna mon billet de loge-ment. Toute la nuit, je ne pus dormir;je pensais au pays et à Marie. Elle medemandait quelque chose de navais point dargent; jai engagémon prêt pendant trois mois pourmon frère et mon cousin, qui sont re-tournés au pays il y a quelques. — y — jours. Ce malin, quand je me suislevé pour partir, jai ouvert ma fenê-tre. Un mouchoir bleu était suspenduaune corde; il ressemblait à celui deMarie: cétaient la même couleur, lesmêmes raies blanches. Jai eu lafaiblesse de le prendre et de le mettredans mon sac. Je suis descendu dansla rue: je me repentais; jallais re-venir à la maison, quand cette damea couru après moi. On a trouvé lemouchoir : voilà la vérité. La capitu-lation veut quon me fusille. Faites-moi fusiller, mais ne me méprisezpas. )> Les juges ne pouvaient cacher leurémotion. Cependant, lorsquon alla aux - 10 - voix, il fut condamné à mort à luna-nimité. Il entendit larrêt avec sang-froid; puis, s approchant de son capi-taine, il le pria de lui prêter quatrefrancs. Le capitaine les lui donna. Je le vis ensuite qui savançait versla femme, à qui lon avait rendu lemouchoir bleu, et jentendis ces mots :« Madame, voilà quatre francs : je ne saissi votre mou


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