Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . ée en état de siège, pleins pouvoirs étant conférésau général commandant. Une commission militaire se constitua, pourjuger, sur lheure même, les perturbateurs. Mais les esprits restaientagités. Les haines, comprimées par la force, nattendaient quuneoccasion. Le feu couvait sous la cendre. 24o LEXTEXSIOX EN FRANCE Constamment exposé à la mort, le P. Honorât séloigna. Pour mieuxse dissimuler, en traversant la ville, il dut se déguiser en garçon perru-quier. On le reconnut, cependant ; mais il lut assez heureux pour sesous


Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . ée en état de siège, pleins pouvoirs étant conférésau général commandant. Une commission militaire se constitua, pourjuger, sur lheure même, les perturbateurs. Mais les esprits restaientagités. Les haines, comprimées par la force, nattendaient quuneoccasion. Le feu couvait sous la cendre. 24o LEXTEXSIOX EN FRANCE Constamment exposé à la mort, le P. Honorât séloigna. Pour mieuxse dissimuler, en traversant la ville, il dut se déguiser en garçon perru-quier. On le reconnut, cependant ; mais il lut assez heureux pour sesoustraire à toute poursuite. Un de ceux qui lavaient aperçu, sécria : — Cest le P. Honorât !... Celui-là est bon ! Laissons-le aller ! De longtemps, les missions ne seraient plus possibles dans cespopulations mixtes et si profondément troublées. Le protestantismetriomphant, grâce à son alliance avec les libéraux, auteurs de larévolution, ne manquerait pas de profiter de toutes les circonstances,pour susciter des obstacles et empêcher le Missions de Suisse. CHAPITRE V Billens (Suisse) 1830 1832 § 1Une charmante habita Hon. De Fribourg, le P. de Mazenod suivait dun œil inquiet la marchedes événements. Chaque courrier lui apportait des nouvelles j^lusaffligeantes. Son vœu le plus ardent était de rentrer aussitôt en Franceet de courir au danger. Très contrarié de se trouver si loin, il envoyaitlettres sur lettres au P. Tempier, pour obtenir le retrait de lordre quile condamnait momentanément à lexil. — Je dois prendre ma bonne part, lui écrivait-il, de la sollicitudeet des angoisses qui pèsent sur dautres. Ne le jugeant pas suffisamment rétabli, le charitable directeur deconscience resta inflexible. Mais il lui conseilla de chercher, en Suisse,un local pour abriter les scolastiques et les novices, dont la présence àMarseille nétait pas sans inconvénients. Navait-on pas lieu de craindreque cette révolution, si violente contre


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