. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. MORCELLEMENT DU THALLE CHEZ LES SIPIIOKALES 205. braneuse par la gélification du bourrelet, et s'entourer d'une membrane propre. Il s'agit là d'un véritable phénomène de cicatrisation survenant entre deux individus physiquement con- tigus, mais physiologiquement indépendants. Cette manière de voir se trouve encore justifiée lorsque, par suite de circonstances mal déterminées mais qui se pro- duisent fréquemment, l'évo- lution du rameau en gamé- tange ne se poursuit pas. En ce cas, signalé déjà par JXoll (/. p. 145) et aussi par Wright, le ramea


. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. MORCELLEMENT DU THALLE CHEZ LES SIPIIOKALES 205. braneuse par la gélification du bourrelet, et s'entourer d'une membrane propre. Il s'agit là d'un véritable phénomène de cicatrisation survenant entre deux individus physiquement con- tigus, mais physiologiquement indépendants. Cette manière de voir se trouve encore justifiée lorsque, par suite de circonstances mal déterminées mais qui se pro- duisent fréquemment, l'évo- lution du rameau en gamé- tange ne se poursuit pas. En ce cas, signalé déjà par JXoll (/. p. 145) et aussi par Wright, le rameau séparé s'accroît de son côté, forme à sa base des rhizoïdes (fig. 12) et puis, au bout d'un certain temps, la membrane, deve- nue moins résistante au point d'insertion par suite des phé- Fig. 12. — Bryopsis plumosa. — Gamé- i . .. , tange avorté, R,, développant à sa base nomenes de gelihcation pre- un mament -rhizoïde rh cédemment survenus et n'é- tant plus entretenue à ce niveau parla présence d'un proto- plasme vivant, se rompt. Le rameau se détache, se fixe où il peut par ses rhizoïdes et nous apparaît désormais comme un nouvel individu; mais, bien que fixé à la plante mère, il avait depuis longtemps ce caractère. Enfin, s'il est légitime d'attribuer l'apparition des mem- branes latérales à une différenciation physiologique des deux masses protoplasmiques de l'axe et du rameau, que devons-nous prévoir dans le cas, possible ainsi que nous l'avons dit plus haut, où ces membranes ne se produisent pas ? Une même évolution ultérieure des deux protoplasmes. Or, c'est ce qui arrive précisément. Pringsheim et Strasburger, qui ont quel- quefois observé la non-occlusion du gamétange, n'oublient pas de mentionner qu'alors la titans formation du protoplasme en gamètes s'étend au rameau porteur du gamétange lui-même. L'exa- men delà figure de Derbës et Solier, déjà citée, montre qu'il en était de même pour l'é


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