L'Invasion de la mer . onc?.. » ne cessait de répéter le brigadierPistache. Il était quatre heures cle laprès-midi et la cause de cet étrangeexode ne tarda pas à se révéler. Du coté de lest une nappe liquide commençait à sétendre à lasurface du chott et la plaine sablonneuse fut bientôt inondéetout entière, mais seulement sous une mince couche deau. Lesefflorescences salines avaient peu à peu disparu jusquà lextrêmeportée du regard et cétait un immense lac qui réverbérait alorsles rayons du soleil. « Est-ce que les eaux du golfe auraient envahi le Melrir?.. ditle capitaine Hardigan. — Je ne le
L'Invasion de la mer . onc?.. » ne cessait de répéter le brigadierPistache. Il était quatre heures cle laprès-midi et la cause de cet étrangeexode ne tarda pas à se révéler. Du coté de lest une nappe liquide commençait à sétendre à lasurface du chott et la plaine sablonneuse fut bientôt inondéetout entière, mais seulement sous une mince couche deau. Lesefflorescences salines avaient peu à peu disparu jusquà lextrêmeportée du regard et cétait un immense lac qui réverbérait alorsles rayons du soleil. « Est-ce que les eaux du golfe auraient envahi le Melrir?.. ditle capitaine Hardigan. — Je ne le mets plus en doute, répondit lingénieur. Cesrumeurs souterraines que nous avons entendues provenaientdun tremblement de Des perturbations considérables sesont produites dans le sol. Il en est résulté un abaissement desfonds du Melrir et peut-être de toute celte partie est du mer, après avoir rompu ce qui restait du seuil de Gabès,laura inondé jusquau Melrir ! ». CETTE CENTAINE DHOMMES, REJOINTS PAR LE (Page 227. 29 DÉNOUEMENT. 227 Cette explication de\ ait être exacte. On se trouvait en présencedun phénomène sismiquc dont limportance échappait , par leffet de ces perturbations, il était possible que la merSaharienne se fût faite delle-même et plus vaste que le capitaineRoudaire ne lavait rêvé Dailleurs, un nouveau tumulte, lointain encore, emplissaitlespace. Ce nétait plus à travers le sol, cétait à travers les airsquil se propageait avec une rumeur croissante. Et voici que soudain, dans le nord-est, sélève un nuage depoussière et de ce nuage sort bientôt une troupe cle cavaliers,fuyant comme avaient fui les animaux, à toute vitesse. « Hadjar ! » sécria le capitaine Hardigan. Oui ! le chef targui, et, si ses compagnons et lui détalaientbride abattue, cétait pour échapper aux tourbillons dun monstru-eux mascaret qui se dressait derrière eux, en se développant surtoute
Size: 1295px × 1929px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bo, bookcentury1900, bookdecade1900, bookidlinvasiondelamer00vern