. Tranquille et tourbillon . âteau. Naturellementelle accepta dêtre aidée par Béatrix, dont le pasétait très léger et la main très adroite, et quellepréférait de beaucoup aux autres aides. Yictorine était un peu bruyante, renversaitla moitié des tisanes et avait dailleurs à soccuperdu règlement général de la maison; Justine étaittrop vive, dosait fort mal les remèdes et se trom-pait dans le compte des pilules; sœur Saint-De-nys navait pas tort de préférer Béatrix qui soc-cupait de ses lonctions avec un calme, une intel-ligence et une exactitude remarquables. Silarrivait que la sœur fût appelée
. Tranquille et tourbillon . âteau. Naturellementelle accepta dêtre aidée par Béatrix, dont le pasétait très léger et la main très adroite, et quellepréférait de beaucoup aux autres aides. Yictorine était un peu bruyante, renversaitla moitié des tisanes et avait dailleurs à soccuperdu règlement général de la maison; Justine étaittrop vive, dosait fort mal les remèdes et se trom-pait dans le compte des pilules; sœur Saint-De-nys navait pas tort de préférer Béatrix qui soc-cupait de ses lonctions avec un calme, une intel-ligence et une exactitude remarquables. Silarrivait que la sœur fût appelée au dehors justeà linstant fixé pour faire prendre un médica-ment, la petite fille, les yeux sur la pendule, leversait dans la cuillère, lapportait à sa tante etpour quelle bût plus commodément, montait surun tabouret qui lui donnait la taille nécessaire,et la malade pouvait le prendre sans se déran-ger. Les premières fois, la baronne avait repousséla petite main avec une certaine humeur :. déclara que la baronne était bel et bien atteinte dune fluxionde poitrine. TRANQUILLE ET TOURBILLON. 261 « De quoi vous mèiez-vous ? Jattendrai lasœur. » MaisBéatrix,de sa douce voix suppliante, avaitrépondu : « Tante, cest lheure; et la sœur a tout pré-paré; buvez, je vous en prie. » Dans son chagrin Béairix était très heureuse. Elle vivait enfin près de sa tante; il lui étaitdonné darranger ses oreillers, de fermer et dou-vrir ses rideaux, dessuyer la transpiration quiperlait à ses tempes. Et cétait merveille de voirlamour quelle mettait à rendre ces petits ne travaillait plus, elle ne jouait plus, elleétait garde-malade toujours attentive, toujoursen éveil. Elle montait la garde autour de ce grandlit avec un soin jaloux. Quand il sagissait de faire respecter les ins-tants de repos de sa tante, il fallait lentendrecommander même à Tancrède, qui ne sétait ja-mais tant amusé que depuis que la baronneétait alitée. N
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