Oeuvres de Rousseau . lqueiQuenfante en fes vapeurs un cerveaxi déréglé ,De fpeârres, de lutins &; de mouftres troublé.Mais cependant, ami, quelle peur enfantineTe fait défapprouver cette écorce r-Vtlantiquc bord fitprcfent; aux humains ?Quoi, toujours réfilter aux dons de la nature ;Méprifer la fanté que tu tiens dans tes mains yEt de tes maux par choix te rendre la pâture ,Prens-y garde : croi-moi, le péril eli prefTanc \La fièvre , comme un loup cruel ôc ravilTant,Qui vers les antres fourds traîne un agneau timiie,ît des coups de fa queue hâtant fes pas rétifs ,Devance le berger
Oeuvres de Rousseau . lqueiQuenfante en fes vapeurs un cerveaxi déréglé ,De fpeârres, de lutins &; de mouftres troublé.Mais cependant, ami, quelle peur enfantineTe fait défapprouver cette écorce r-Vtlantiquc bord fitprcfent; aux humains ?Quoi, toujours réfilter aux dons de la nature ;Méprifer la fanté que tu tiens dans tes mains yEt de tes maux par choix te rendre la pâture ,Prens-y garde : croi-moi, le péril eli prefTanc \La fièvre , comme un loup cruel ôc ravilTant,Qui vers les antres fourds traîne un agneau timiie,ît des coups de fa queue hâtant fes pas rétifs ,Devance le berger 8c le dogue intrépide ,Quappellent au fecours fes bêleraeos plaintifs j Ffij ?H^ POESIES Sientôt leiravifTeur tout palpitant de joie »Au fond dun bois obfcur dévorera fa éviens un fort fl trifte , & par de prompts effort^Dilîîpe cette humeur péfante & léthargique ,.Qui peut-être pourroit par quelque fin tragique ^jj^ue fçai-je î dévorer & lefprit ôc le DIVERSES, 34f Un MÏLiiftre offrit à Rouifeau une direc-tion dans les fermes. Le bruit courut quilavoir accepté cet emploi j fur quoi lAbbéde Chaulieu lui adreffa une Epître où il lebadine à ce fujet. En voici quelques vers : \^UavZC plaijîr du ParnajfiJe te vois defcendre au Bureau !D.:ns un an quil fera beauVoir le nourriJJon dHoraceDrejfer état & bordereau ,Et tirer de place en place lMon amitié depuis longtempsNe voit quavec impatienceQuil ne manque à tes agrémens ,Rousseau^ quun peu plus dabondance^Mais il ejl honteux à la FranceQue ton efprit & tes talensNe la doivent quà la , monfieur le directeur,Non directeur de confcience ,Dont je fuis bien moins ferviteurQue dun dircGÎeur de finance, &c^ 542- Poésies yoici la rêponfe que KoujfeaufitalAhhé de Ckaulieu. Jl Ar tes confeilsSc ton exemple. Ce que jai de vertu fut trop b^n cimenté^ Cher abbé , dans la pureté Des innocens banquets du Temple , De raifon & de fermeté Jai fait une mo
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