Rubens . nt pas desimples décors assez secondaires, le plus souvent ilssont dus à la main délèves ou damis, comme ce fraisEden du musée de La Haye, exécuté par Bréughel,dans lequel Rubens, de sa touche la plus délicate,a représenté Ada77î et Eve. Dailleurs, il faut bienavouer que le métier de Rubens, constitué en vue degrandes peintures décoratives, convient moins aupaysage. La couleur liquide, la touche large et cou-lante, risque de sembarrasser, énervée et molle,quand il faut rendre le détail rocailleux, crevassé,herbu dun sol, les angles nets dune maison, lali-gnement dune palissade, le feu
Rubens . nt pas desimples décors assez secondaires, le plus souvent ilssont dus à la main délèves ou damis, comme ce fraisEden du musée de La Haye, exécuté par Bréughel,dans lequel Rubens, de sa touche la plus délicate,a représenté Ada77î et Eve. Dailleurs, il faut bienavouer que le métier de Rubens, constitué en vue degrandes peintures décoratives, convient moins aupaysage. La couleur liquide, la touche large et cou-lante, risque de sembarrasser, énervée et molle,quand il faut rendre le détail rocailleux, crevassé,herbu dun sol, les angles nets dune maison, lali-gnement dune palissade, le feuillage .agité dunbouquet darbres. Il peint la verdure veloutée duneprairie, les gris changeants des nuées avec la mêmelargeur, la même vigueur grasse quil met dans lesplis de ses draperies et de ses chairs. Il ne voit ni nerend la nature à la façon des paysagistes hollandaisqui fortement accentuent le contraste . entre ; laircreux, lumineux, immatériel et la solidité du sol, en. L A M U N T FAÙ AU C A L V A 1 R K ( 1 E R MINE E N 1 6 3 7 )Musée de Bruxelles. RUBENS 129 réservant pour latmosphère une facture lisse etfondue, pour les formes solides et opaques les tou-ches rugueuses et visibles. Il faut, pour ce résultat,une technique méticuleuse, très réfléchie et, malgréquelques principes nets, la méthode de Rubens laisseun rôle de plus en plus grand à la spontanéité delinspiration, au caprice de la fantaisie. Aussi, malgréla différence de lumière et de climat, les paysages duFlamand rappellent-ils bien moins la précision grenueet serrée dHobbema ou de Potter, que la largeuret la solidité grasse, moins aérée que colorée, duTitien et de Giorgione. Mais aussi ces paysages, exécutés sans prétention,sont-ils dune grande sincérité. Rubens reproduit lacampagne telle quelle se déroule autour de sonchâteau de Steen, telle que Guichardin la décrivaitvue du haut du clocher dAnvers : « lamène etplaizante campagne ez entours, ple
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