Histoire de la révolution de 1848 . ïhiers,tantôt des avis un peu moins timides lempor-taient dans les conseils de M. Barrot, et, pen-dant ces oscillations, le temps sécoulait. LesParisiens, toujours amateurs de spectacles etdémotions, simpatientaient ; les républicainssemaient le soupçon dans le peuple et lui re-présentaient les lenteurs de M. Barrot commeun jeu combiné avec la cour, comme une tra-hison. Chaque soir on voyait se former dansles rues des groupes animés. Au ïhéâtre-IIiy-torique, où lon jouait le Chevalier de Maison-Roxige, drame de M. Alexandre Dumas, lechœur des Girondins (Mour


Histoire de la révolution de 1848 . ïhiers,tantôt des avis un peu moins timides lempor-taient dans les conseils de M. Barrot, et, pen-dant ces oscillations, le temps sécoulait. LesParisiens, toujours amateurs de spectacles etdémotions, simpatientaient ; les républicainssemaient le soupçon dans le peuple et lui re-présentaient les lenteurs de M. Barrot commeun jeu combiné avec la cour, comme une tra-hison. Chaque soir on voyait se former dansles rues des groupes animés. Au ïhéâtre-IIiy-torique, où lon jouait le Chevalier de Maison-Roxige, drame de M. Alexandre Dumas, lechœur des Girondins (Mourir pour la pairie),devenu populaire, était redemandé à grandscris. Au théâtre do lOdéon, fréquenté par lesétudiants, retentissaient chaque soir des cliantapatriotiques; et le matin, on rapportant lesdébats scandaleux dun procès do viol suividassassinat, intenté au/;•«><; Léotade, les jour-naux démocratiques ravivaient dans le peuplele mépris pour le clergé et do tout ce qui PREMIERE PARTIl: 49. v od:lcn baskot pouvait, k âti degré quelconque, être suspectdaristocratie (1). Chaque heure perdue parlopposition réformiste était une heure gagnéepar la révolution. Cependant, malgré les dédains vrais ou af-fectés avec lesquels on parlait au Château du (1) Lattitude du parti clérical, en cette circonstance,avait été dune insigne maladresse. Encouragé par la reine,il prenait liautemcnt la défense de laccusé, seflnroant dobs-curcir lévidence des faits. Les religieux de lordre appor-taient de telles entraves b. laction de la justice par leursfaux témoignages ou leur silence, que le garde des sceauxcrut devoir sen plaindre oITicielIemeat à larchevêque de Tou-louse. banquet et des bavpietistcs, comme, en aêpitdes prévisions, on touchait à une rupture ouverte, peut-être à une lutte armée, tout enplaisantant et en raillant M. Barrot et sesamis, ni la cour ni le cabinet ne négligeaientles négociations et les entremises. M. Th


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