. Le manoir des Boishaël . r de suite avec la femme dechambre qui sait conduire le petit cheval quonattelle à la charrette anglaise. Nous emmènerionsThérèse, René étant à la pension, et nous serionsde retour à onze heures pour le déjeuner. » Rertrane, très émue, hésitait à répondre. Elledésirait depuis longtemps connaître cette pro-priété dont son père parlait avec tant de regret, etcela lui faisait cependant de la peine de penser 104 LE MANOIR DES BOISHAËL. que cétait à cause de létat de ce pauvre père quelle était libre maintenant dy aller. « Je vais demander la permission à maman,finit-elle
. Le manoir des Boishaël . r de suite avec la femme dechambre qui sait conduire le petit cheval quonattelle à la charrette anglaise. Nous emmènerionsThérèse, René étant à la pension, et nous serionsde retour à onze heures pour le déjeuner. » Rertrane, très émue, hésitait à répondre. Elledésirait depuis longtemps connaître cette pro-priété dont son père parlait avec tant de regret, etcela lui faisait cependant de la peine de penser 104 LE MANOIR DES BOISHAËL. que cétait à cause de létat de ce pauvre père quelle était libre maintenant dy aller. « Je vais demander la permission à maman,finit-elle par dire; et, si elle le veut bien, je seraiprête dans un quart dheure. Mettez-vous à lafenêtre, vous aurez de suite la réponse. » « Va, ma fille », avait répondu Mme de Bois-haël. Elle se dévouait jour et nuit pour soignerson mari avec une grande tendresse, mais nepensait pas quil fût de son devoir de continuerdans sa famille les injustes préventions quilavait contre les Denté VII Le docteur Davis a une idée extraordinaire. Le petit cheval noir enlevait rapidement lacharrette sur la route de Paramé. Un peu avant cevillage on quittait la grandroute pour senfoncerdans un chemin bordé de chênes, tordus par levent de la mer. Us avaient des formes bizarres,presque effrayantes, quand la lune les éclairait. Cesarbres, vus en plein soleil, nétaient plus quesimplement grotesques et auraient fait rire Ber-trane si Bertrane avait été en train de rire. Ellene se souciait même pas de parler; et Raymonde,lasse de soutenir la conversation à elle toute seule, 106 LE MANOIR DES BOISHAËL. avait fini par se taire ou par causer avec Thérèsequi ne demandait pas mieux. Elle jasait même àtort et à travers. « Comme cela, nous allons cueillir des cerisespour M. de Boishaël! Est-il gentil maintenant delaisser Bertrane venir avec nous ! Je suis bien sûrequil ne me fera plus les gros yeux quand je le rencontrerai en sortant de la maison T
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