Oeuvres de Rousseau . : mais, malgré tant dobflacles, Dieu , tous les jours, fait de plus grands miracles j Il peut changer nos glaçons en bûchers, Brifer la pierre, Se fondre les rochers. Tel aujourdhui dégagé de fa chaîne, Nécoute plus que fa voix fouverainc, ît de lui feul faifant fon entretien , Voit tout en lui, hors de lui ne voit rien j Qui, comme vous, commençant fa carrière j ] ferma long-temps les yeux à la lumière, It qui peut-être envers ce Dieu jaloux Fut autrefois plus coupable <jue vous. i Livre IL 117 Pour toi, rempli de fa fplcndeur divine,Toi qui, rival Se fils
Oeuvres de Rousseau . : mais, malgré tant dobflacles, Dieu , tous les jours, fait de plus grands miracles j Il peut changer nos glaçons en bûchers, Brifer la pierre, Se fondre les rochers. Tel aujourdhui dégagé de fa chaîne, Nécoute plus que fa voix fouverainc, ît de lui feul faifant fon entretien , Voit tout en lui, hors de lui ne voit rien j Qui, comme vous, commençant fa carrière j ] ferma long-temps les yeux à la lumière, It qui peut-être envers ce Dieu jaloux Fut autrefois plus coupable <jue vous. i Livre IL 117 Pour toi, rempli de fa fplcndeur divine,Toi qui, rival Se fils du grand Racine ,As fait revivre en tes premiers élansSa piété non moins que fes talens :Je lavoûrai j quelques rayons de flâmc ,I Que par avance eût verfés dans mon ameLa vérité qui brille en tes écrits ,Jen eulTe été peut-être moins épris,Si de tes vers la chatouilleufe amorceKeût fécondé l!à puiflancc & ta force iIt fî mon cÅur , attendri par tes fons,A mon efpric neût didlé fes leç I tîy jl8 E p^ I t r e s y: J M, DE BONNE VAL. Epuis le jour où le trifte HîppocrateSeft alTervi ma vieillefTe automate,It quà jamais fes ordres odieuxOnt interdit toute étude à mes yeux,Cher Bonne VAL , ton commerce magiqueRéveille feul la froideur léthargiquePu fombre ennui que tesr lettres 6c toiPar la ledture écartent de chez moi :Jy puife encor dans les fôurces StoïquetfOù sabreuvoient nos oracles fentimens jy vois un cÅur orné£t de bon-fens l^fprit affaifonné îJy reci-nnois leur profonde fagefT»Pans lart fur-tout dinftruiie la jcuneflè ,,A ne chercher le chemin du bonheurQue dans celui du véritable honneur,A méprifer rJclat & le faux luftrePe la grandeur que le nom feul illuftre ?Car je lavoue , & tout ce qu^ je voiSn tout pays, en tout âge en £ait foi,. Livre IL n^ ïour sartîrer le tribut unanime Dune liiicère 6c
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