Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . nt. Dieu, vaut la solitude;Le pape est avec toi le seul être deboutSur cet immense Rien que lhomme appelle Tout;Tout nest rien devant moi comme devant toi, maî sais la fin, je sais le but, je connais lÊtre;*Je te liens, ma clef touvre, et je suis ton sondeur,Dieu sombre, et jusquau fond je vois ta lobscur univers je suis le seul lucide;Je ne puis me tromper; et ce que je décideToblige; et quand jai dit : Voici la vérité!Tout est dit. Quand je veux que tu sois irrité.Quand jai dit la loi, lordre, et le point où c


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . nt. Dieu, vaut la solitude;Le pape est avec toi le seul être deboutSur cet immense Rien que lhomme appelle Tout;Tout nest rien devant moi comme devant toi, maî sais la fin, je sais le but, je connais lÊtre;*Je te liens, ma clef touvre, et je suis ton sondeur,Dieu sombre, et jusquau fond je vois ta lobscur univers je suis le seul lucide;Je ne puis me tromper; et ce que je décideToblige; et quand jai dit : Voici la vérité!Tout est dit. Quand je veux que tu sois irrité.Quand jai dit la loi, lordre, et le point où commenceTa colère, et lendroit où finit ta clémence,Tu dois courber ton front énorme dans les cieux ! 42 LE PAPE. Le grand char étoile tourne sur deux essieux,Dieu, le pape. 0 soleils! astres! goufîres des êtres!Que dites-vous du pape infaillible, et des prêtres,Des conciles mettant le pied sur vos hauteurs,Que dis-tu de ce tas de sinistres docteurs,Ciel terrible, imposant leur néant au mystère,Et tâchant dajouter à Dieu le ver de terre!. EN VOYANT PASSER DES BREBIS TONDUES Les sombres vents du soir soufflent de tous côtés. 0 brebis, ô troupeaux, ù peuples, grelottez. Où donc est votre laine, ù marcheurs lamentables? Allez loin de vos toits et loin de vos étables, Sous le givre et la pluie, allez, allez, allez! Où donc est votre laine, ô pauvres accablés. Vous qui nourrissez tout, hélas! et quon alTame? Peuple, où donc sont tes droits? Homme, où donc est ton âme? LE PAPE. 0 laboureur, où donc est ta gerbe? 0 maçon, Conslrucleur, l)àlisseur, où donc est la maison? Où dont sont les esprits mis sous votre tutelle, Docteurs? Et la pudeur, o femme, où donc est-elle? Hélas! jentends sonner les clairons triomphants; Vierge, où sont tes amours? mère, où sont tes enfants? Grelottez, o bétail dépouillé, pauvres êtres! Votre laine nest pas à vous, elle est aux maîtres. Elle est à ceux pour qui le chien aboie, à ceux Qui sont les rois,


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