. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 00 cette époque, il était intelligent, parlait, marchait, voyait comme tout le monde ; un de ses camarades a cependant prétendu qu'il était habituellement triste et taciturne. 11 y a six mois environ qu'on s'est aperçu qu'il devenait aveugle, la reli- gieuse l'ayant vu un jour tâtonner et chercher inutilement pour trouver un morceau de pain qui était devant lui. En même temps ses membres commençaient à devenir faibles, incertains ; dans ces derniers temps, il pouvait encore se tenir debout, mais ne


. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 00 cette époque, il était intelligent, parlait, marchait, voyait comme tout le monde ; un de ses camarades a cependant prétendu qu'il était habituellement triste et taciturne. 11 y a six mois environ qu'on s'est aperçu qu'il devenait aveugle, la reli- gieuse l'ayant vu un jour tâtonner et chercher inutilement pour trouver un morceau de pain qui était devant lui. En même temps ses membres commençaient à devenir faibles, incertains ; dans ces derniers temps, il pouvait encore se tenir debout, mais ne marchait qu'en s'appuyant aux meubles et aux murs. L'intelligence avait aussi été at- teinte, et on avait dii renoncer à lui faire retenir quoi que ce soit. Depuis trois ou quatre mois, il fallait le faire manger ; c'était quelquefois la religieuse, plus souvent un jeune garçon de 13 à 14 ans qui étaient chargés de ce soin. Il passait toutes ses journées assis sur une chaise, parlant quel- quefois et remplissant d'ailleurs parfaitement toutes ses fonctions animales. Pourtant il gâtait dans les derniers temps- La religieuse paraissait si convaincue que c'était un morceau de pain avalé de travers qui était cause de tous les accidents qu'elle avait sous les yeux, que, bien que M. Blondel, interne du service, ne vit pas là les signes d'un corps étranger dans les voies aériennes et dans la précipitation irréfléchie (l'un pareil moment, il ne laissa pas que de porter le doigt profondément dans la gorge, jusque sur l'orifice supérieur du larynx. Il ne sentit pas de corps étranger; cette manÅuvre ne détermina pas de nausées, elle accrut seule- ment, et pour un instant, la gène respiratoire. M. Blondel s'arrêta à l'idée qu'une lésion récente, hémorrhagie ou conges- tion, s'était faite autour d'une production nouvelle existant depuis longtemps vers la racine des nerfs pneumog


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