Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . luttant contre le vent sauvage ont lairdêtre en proie à une passion étouffée, à un emportement contenu etqui voudrait éclater. Fixé largement, presque dun coup de pinceau,peint avec lemportement et le brio d une passion impétueuse, celalouche notre imagination et émeut nos sens. Seul Rousseau fit preuvedune passion analogue; seul Diaz, dun pareil achevé dans lexpression. 8* 60 SON IMAGINATION. Cette œuvre est une de ses créations les plus considérables; de Paal ymontre son ail au plus haut degré quil pût atteindre. Il sefforce tou


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . luttant contre le vent sauvage ont lairdêtre en proie à une passion étouffée, à un emportement contenu etqui voudrait éclater. Fixé largement, presque dun coup de pinceau,peint avec lemportement et le brio d une passion impétueuse, celalouche notre imagination et émeut nos sens. Seul Rousseau fit preuvedune passion analogue; seul Diaz, dun pareil achevé dans lexpression. 8* 60 SON IMAGINATION. Cette œuvre est une de ses créations les plus considérables; de Paal ymontre son ail au plus haut degré quil pût atteindre. Il sefforce toujours dexprimer limage intérieure nettement et dansson unité* mais non par des moyens uniformes. Lépuration ne peut passopérer toujours par des moyens simples, il faut, pour arriver au but,transformer quelquefois lés images intérieures. Au Salon de Paris dé 1876, de Paal obtint un grand succès avec untableau La marc aux grenouilles, dont nous connaissons une ébauchepubliée par lAri et une autre inachevée. Ce coin de la foret de Fon-. 14. LA MARE AUX GRENOUILLES (PAR DUPRÉ). tainebleau a inspiré également Rousseau, Dupré et Diaz. De Paal saisille même motif et le montre dans un sentimen t tout nouveau, il découvreune nouvelle beauté dans cet ancien motif. Chez Rousseau (Fig. 13), la vibration de leau de la mare fait con-traste à luniformité de la verdure du paysage, et cela produit un excel-lent effet décoratif. Le crépuscule jette une lueur faible parmi les arbresdu fond, au feuillage arrondi, aux larges sommets, il sallonge sur toutela mare ; tandis que, au dessus, le firmament sétend tristement en ungrand tas gris. Il montre la nature à un de ses moments Dupré (Fig. 14), les ombres fortes du soir dété dominent, beaude la mare est vivante, elle frémit, elle scintille; sur son bord les saulesfléchissent, des nuages puissants planent au ciel traversés de fulgura-tions, le sommet de larbre au feuillage arrondi est


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