Au Kilima-Ndjaro . abieuse, des renoncules. Quelques pa-pillons aux couleurs grises volent çà et là, un faible cridoiseau parfois se fait entendre Encore un escarpement couvert darbres rabougris,tordus et misérables, et nous sommes à la fin de cetteforêt singulière qui entoure le massif du Kilima-Ndjarocomme une immense ceinture : 3,000 mètres. Là, une sorte de plateau sétend devant nous en formede parc accidenté de légères ondulations, couvert duneherbe fine et agrémenté de quelques bouquets tous sont couverts de lichens [fig. 59:, grisâtres,humides, pendant comme de longues et v


Au Kilima-Ndjaro . abieuse, des renoncules. Quelques pa-pillons aux couleurs grises volent çà et là, un faible cridoiseau parfois se fait entendre Encore un escarpement couvert darbres rabougris,tordus et misérables, et nous sommes à la fin de cetteforêt singulière qui entoure le massif du Kilima-Ndjarocomme une immense ceinture : 3,000 mètres. Là, une sorte de plateau sétend devant nous en formede parc accidenté de légères ondulations, couvert duneherbe fine et agrémenté de quelques bouquets tous sont couverts de lichens [fig. 59:, grisâtres,humides, pendant comme de longues et vieilles barbesagitées par un vent faible : avec ces physionomies la-mentables, on dirait de vieux patriarches immobilisés,changés en arbres. Sur le gazon, des immortelles, plu-sieurs espèces de géranium, des touffes dabsinthe, depetites bruyères en fleurs. Et là-dessus, cet étrangebrouillard qui suinte sans fin, plus épais ici que dans laforêt, plus blanc, plus humide, plus froid. Point de. SU DU KILIMA-NDJARO A ZANZIBAR 307 soleil : une lumière atténuée, un silence absolu, une tris-tesse confuse et envahissante, quelque chose commeun paysage daprès la mort, clans un quartier des Limbes. Pour ma part, je regarde, emporté je ne sais où par lecours de mes pensées, lorsque tout à coup, derrière moi,une détonation éclate : quest-ce? on dirait une minequi part, ou bien un coup de canon qui retentit. Je meretourne vivement. Grand Dieu! Le docteur est par terre,lançant en lair ses grandes jambes, serrant en main sonarquebuse et battant vigoureusement le sol de son crânechenu!... Arrivé au campement, il a voulu, sans plustarder, essayer son arme en prenant un arbre commecible, et du coup il est tombé à la renverse. Mais il netarde pas à se remettre sur pied sain et sauf et avec ungrand calme : « — Cela, dit-il, était ioune tentative ! » Il y a là tout près,dans un creux, une source deauglacée qui nous convient,et en peu de temps les tr


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