Traité des maladies de la moelle épinière . ont extrême-ment variables suivant les cas. En disséquant le canal rachidien, on tombe assez souvent sur deshérnorragies péridurales, avec compression, attrition et rupture des-racines et des ganglions ; la dure-mère est parfois déchirée ; dautreshémorragies peuvent siéger sous larachnoïde (Chipault). Létat de la moelle est extrêmement variable suivant la brusqueriedu déplacement osseux et du rétrécissement du canal rachidien. Dans les grands traumatismes, et au niveau du point traumatisé,la moelle est réduite en une bouilhe sanguinolente, molle et d


Traité des maladies de la moelle épinière . ont extrême-ment variables suivant les cas. En disséquant le canal rachidien, on tombe assez souvent sur deshérnorragies péridurales, avec compression, attrition et rupture des-racines et des ganglions ; la dure-mère est parfois déchirée ; dautreshémorragies peuvent siéger sous larachnoïde (Chipault). Létat de la moelle est extrêmement variable suivant la brusqueriedu déplacement osseux et du rétrécissement du canal rachidien. Dans les grands traumatismes, et au niveau du point traumatisé,la moelle est réduite en une bouilhe sanguinolente, molle et COMPRESSION BRUSQUE. —ÉCRASEMENT DE LA MOELLE. 71 Ses éléments constitutifs sont broyés, dilacérés ; il est impossible dereconnaître une structure quelconque. Au-dessus et au-dessous decette zone, sur une étendue variable de G à 10 millimètres (Shiefïer-decker, Ilomer), sétend la zone dinfdtration juxta-épiphysaire : leséléments médullaires sont altérés ; les cellules deviennent globuleuses,. Fig. 15. — Fracture de la colonne vertébrale ^région lombaire) avec gibbositéangulaire. — Compression de la queue de cheval et du cône terminal. — Atrophiemusculaire très marquée des membres inférieurs avec troubles de la sensibilitéà topographie radiculaire. — Diagnostic confirmé par lautopsie (Bicêtre, 1892). perdent leurs prolongements et subissent la chromatolyse ; la myélinese fragmente, le cylindraxe saltère ; çà et là existent de petits foyershémorragiques. Lhématomyélie remonte parfois sur une grandehauteur au-dessus de lécrasement et donne lieu plus tard à unecavité qui présente macroscopiquement de grandes analogies avecune cavité syringomyélique (Dejerine). Si la cause vulnérante cesseson action, peu à peu les éléments se réparent et tout rentre danslordre; si au contraire la cause persiste, la lésion évolue : les éléments 72 J. DEJERINE ET A. THOMAS. — MALADIES DE LA MOELLE. nerveux


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