. Dictionnaire de pomologie, contenant l'histoire, la description, la figure des fruits anciens et des fruits modernes les plus g©n©ralement connus et cultiv©s . Historique. â Claude Mollet, directeur des jardins royaux sous Henri IV et Louis XIII, a parlé de ce curieux poirier dans le traité horticole, fort estimé, qu'il composa vers 1610, mais dont la première édition ne fut publiée qu'en 1652, par ses fils et longtemps après sa mort : « Le Poirier de Sanguinosy â lisons-nous dans cet ouvrageâ est un fort excellent Arbre, les greffes sont venues du pays des Grisons; son fruit est


. Dictionnaire de pomologie, contenant l'histoire, la description, la figure des fruits anciens et des fruits modernes les plus g©n©ralement connus et cultiv©s . Historique. â Claude Mollet, directeur des jardins royaux sous Henri IV et Louis XIII, a parlé de ce curieux poirier dans le traité horticole, fort estimé, qu'il composa vers 1610, mais dont la première édition ne fut publiée qu'en 1652, par ses fils et longtemps après sa mort : « Le Poirier de Sanguinosy â lisons-nous dans cet ouvrageâ est un fort excellent Arbre, les greffes sont venues du pays des Grisons; son fruit est fort bon.» [Théâtre des jardinages, édition de 1678^ p. 36.) Ce texte formel fixe donc deux points importants pour l'histoire de cette variété : elle n'appartient pas à la France et y fut importée, du canton des Grisons, peu d'années avant 1610. Il ne la dit aucunement, toutefois, originaire de la Suisse; et je n'ai pu, jusqu'ici, trouver le moindre renseignement qui me permît même de l'en supposer native. Elle est très-ancienne ; dès 1500 les Allemands la connaissaient. Le botaniste Joachim Camerarius, de Nuremberg, où il écrivait en 1571, l'a men- tionnée dans un de ses nombreux recueils. Ce fait est attesté par un naturaliste silésien, le docteur Jonston, qui nous prouve également qu'à son époque (1662) on était encore loin des saines notions de la physiologie végétale, puisque la poire Sanguine aurait reçu d'un mûrier, affirme-t-il, vie et couleur; d'où vient qu'il la nommait Muropirum. Voici du reste la traduction littérale du passage qu'il lui consacra : « La Muro-Poire, due à la greffe d'un Poirier sur un Mîn-ier, séduit surtout par la fine coideur rouge dont sa chair est intérieurement nuancée. S»n arbre est rarement recom- mandé. C'est la Poire Ãcarlate [Pirum Coccineum] de Camerarius. » [Eistoria naturalis de arboribus et fruticibus, p. 35


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