. L'étang des soeurs-grises . r avec votre mè Elle avait manifesté lintention de vouslaisser ses biens à sa mort. Denise écoutait, et chaque parole entrait dans son cœur commeun coup de couteau. Elle entrevoyait la vérité. — En apprenant votre ruine et notre séparation, cette vieilledame annula le testament quelle avait déjà fait en votre faveur,et vous déshé — Eh bien? interrompit Denise croyant voir une dernière lueurde salut. — Eh bien, Honorine, apprenant cela, alla la trouver, se jeta àses pieds, la supplia de revenir sur une décision injuste, semparade lesprit de la bonne fem
. L'étang des soeurs-grises . r avec votre mè Elle avait manifesté lintention de vouslaisser ses biens à sa mort. Denise écoutait, et chaque parole entrait dans son cœur commeun coup de couteau. Elle entrevoyait la vérité. — En apprenant votre ruine et notre séparation, cette vieilledame annula le testament quelle avait déjà fait en votre faveur,et vous déshé — Eh bien? interrompit Denise croyant voir une dernière lueurde salut. — Eh bien, Honorine, apprenant cela, alla la trouver, se jeta àses pieds, la supplia de revenir sur une décision injuste, semparade lesprit de la bonne Elle est fort habile, votre sœur,et on ne lui résiste pas facilement ! « Mais elle vit séparée de son mari, répétait la vieille maniaque,et elle na pas su sauvegarder sa dot, bien quelle eût tous lesdroits et quon eût pris toutes les précautions ! En tout cas, je nepuib supporter la continuation dune position anormale, irrégu-lière, lencourager par mes bienfaits ! » LE DROIT DU MARI 393. Il se laissa tomber sur une chaise, pleurant comme un enfant. « — Léguez vos biens à Denise, sous cette condition quellevivra avec son Vous aurez ainsi amené la réconciliation dedeux époux séparés par un simple Ils se réunirontpour assurer lavenir de leur enfant, ils se pardonneront leurs tortsmutuels, etc., etc. » — Vous voyez ça dici. La vieille dame hésitait toujours 50™e Liv. « Faites mieux, dit alors votre sœur. Donnez vos biens à len-fant, et nommez la mère usufruitière. Ainsi tout est sauvegardé.Denise ne peut plus disposer de sa fortune, dont elle na que lesrevenus, et les deux époux ne sen réunissent pas moins. Nest-cepas là ce que vous désirez ? » Votre parente était vaincue. Elle fit ce quHonorine lui disait,croyant avec ses préjugés religieux quelle accomplissait une œu-vre pie, en mcmpêchant de vous ruiner de nouveau et en rame-nant lun près de lautre deux époux qui risquaient de mal
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