. Gazette des beaux-arts . ©e des larges voies quiexistent, et dont il ny a rien de mieux à faire, nobtienne permissionden percer de nouvelles dans lintérêt de son commerce. Alors ce sera fait du Caire, non seulement au point de vue de lart, delarchéologie, de lhistoire (dont personne, dans la nation, ne se soucie),mais encore à celui du charme et de la nouveauté qui attiraient et rete-naient tant détrangers. Comment ces villes qui aspirent à devenir en-nuyeuses, comment Rome et le Caire oublient-elles, dans leur esprit pra-tique, que les étrangers sont une de leurs grandes ressources, q


. Gazette des beaux-arts . ©e des larges voies quiexistent, et dont il ny a rien de mieux à faire, nobtienne permissionden percer de nouvelles dans lintérêt de son commerce. Alors ce sera fait du Caire, non seulement au point de vue de lart, delarchéologie, de lhistoire (dont personne, dans la nation, ne se soucie),mais encore à celui du charme et de la nouveauté qui attiraient et rete-naient tant détrangers. Comment ces villes qui aspirent à devenir en-nuyeuses, comment Rome et le Caire oublient-elles, dans leur esprit pra-tique, que les étrangers sont une de leurs grandes ressources, quilsaiment à voir du nouveau et à ne pas trouver chez les autres ce quonleur impose chez eux ? Si laspect des rues et des édifices a perdu, que dirt du costume na-tional, ce complémoiir dinn cilé dautrefois! Sous le règne do Said COUP DÅIL SUR LÃTAT DU CAIRE. 431 pacha le costume oriental, porté par le souverain, était de rigueur (et jus-quà persécution) pour les premiers dignitaires comme pour les derniers,. COUR DE LA MAISON DU DOCTEUR ABD-ER-RAHMAN (xvIII^ SIÃCLE). (Croquis de M. Paul Chardin.) fussent-ils Europée ns et fort gênés ^de le porter; mais depuis quIsmaïl,devenu très Français par son goût pour Paris, a cru civiliser son peuple 432 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. et séduire lOccident, en copiant nos usages et lextérieur de nos villes,tout le monde, sauf le fellah et le marchand indigène, a emprunté le cos-tume européen. Aujourdhui leffendi, lemployé, leunuque noir dunegrande maison rougiraient de se montrer sous le costume élégant etcommode de leurs ancêtres. Jusque dans la haute Egypte, ou rencontredes nègres ou des mulâtres, vékils ou domestiques, tout fiers de seguinder dans létroite redingote noire, le faux-col et la cravate, miseétriquée que couronne invariablement le tarbouch rouge ou fez ré-duit, depuis dix-huit ans, à des proportions mesquines; mais rien


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