Gazette des beaux-arts . de par lénergie de ses remontrances, il accourt près du jeunehomme, rapproche le pied de la jambe mutilée et, faisant le signe de lacroix, la remet en son premier état. — Rien de plus véritablement sim-ple que la pose du patient soutenu par deux jeunes filles et sappuyantsur sa mère, qui, loffense oubliée, implore à genoux le pardon du cielet la médiation du saint. Le Martyre, — Nous lavons dit ; cest à Barlassina que saint Pierrefut tué. Lun des assassins, Garino, lui déchargea sur la tête un coup dehache qui le jeta par terre demi-mort. Le saint sageno


Gazette des beaux-arts . de par lénergie de ses remontrances, il accourt près du jeunehomme, rapproche le pied de la jambe mutilée et, faisant le signe de lacroix, la remet en son premier état. — Rien de plus véritablement sim-ple que la pose du patient soutenu par deux jeunes filles et sappuyantsur sa mère, qui, loffense oubliée, implore à genoux le pardon du cielet la médiation du saint. Le Martyre, — Nous lavons dit ; cest à Barlassina que saint Pierrefut tué. Lun des assassins, Garino, lui déchargea sur la tête un coup dehache qui le jeta par terre demi-mort. Le saint sagenouilla, trempases doigts dans son propre sang et écrivit sur le sol ces trois mots du LA CHAPELLE PORTINARI A MILAN. 237 symbole des apôtres : Credo in Deum. Le meurtrier, revenant sur sa vie-lime, lacheva dun dernier coup qui lui percale cœur. Lautre religieux,frère Dominique, fut laissé inanimé sur la place et mourut peu de joursaprès. — Dans la fresque le saint porte une main, sous lempire de. MIRACLE DE NARNI, FRESQUE DE LA CHAPELLE DES PORTINARL (Dessin de M. Lechevallier-Chevignard. ) la douleur, à son crâne entrouvert, mais de lautre, rouge de sang,affirme, à lheure de lagonie, la ténacité de sa croyance.— Certes lidéene peut venir à personne détablir un parallèle entre cette représentationnaïve et le grandiose tableau du Titien, lun des chefs-dœuvre de lapeinture, hélas ! à jamais détruit. Cependant sil faut dire notre pensée 238 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. tout entière, en tant que sentiment religieux, la supériorité dexpressionnous semble appartenir au vieux maître de Milan. Ce maître, quel est-il?— Cest la question qui se pose immédiate-ment devant un ensemble aussi considérable. Jusquà présent le plusancien document faisant mention de ces fresques et de leur auteurse trouve dans le traité de Lomazzo, Milan 1584, au chapitre XIII desrègles de la perspective « dove medesimamente bisogna coUocare ilpunto in mezzo si


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