. Voyages et découvertes outre mer au XIXe siècle [microforme]. Amérique; Expéditions scientifiques; Scientific expeditions. 316 VoVAliES KT DÃCOUVEHTKS. Bellot partit avec (|uatre matelots, et atteignit, le IH août, la limite des glaces. 11 lança à l'eau un petit canot en caout- chouc qu'il avait emporté, et qui ne pouvait être monté que par deux ou trois hommes au plus. Deux matelots s'y embar- quèrent munis d'un bout de lilin, et, malgré un vent violent et contraire, parvinrent à gagner le rivage. Leurs camarades, restés sur la glace avec le lieutenant, leur firent passer, à l'a
. Voyages et découvertes outre mer au XIXe siècle [microforme]. Amérique; Expéditions scientifiques; Scientific expeditions. 316 VoVAliES KT DÃCOUVEHTKS. Bellot partit avec (|uatre matelots, et atteignit, le IH août, la limite des glaces. 11 lança à l'eau un petit canot en caout- chouc qu'il avait emporté, et qui ne pouvait être monté que par deux ou trois hommes au plus. Deux matelots s'y embar- quèrent munis d'un bout de lilin, et, malgré un vent violent et contraire, parvinrent à gagner le rivage. Leurs camarades, restés sur la glace avec le lieutenant, leur firent passer, à l'aide du cordage, toutes les [)rovisions, et, cette tâche ter- minée, ils s'efforçaient de ramener à eux cette frêle embarca- tion, lorsque tout à coup l'Ile de glace sur laquelle ils se trou- vaient, poussée par une brusque rafale du sud-est, se mit en mouvement et les entraîna au milieu du détroit. Au fort de la tempête déchaînée, le canot, qu'ils avaient réussi à . ramener, ne pouvait leur être d'aucune utilité. Qu'allaient-ils devenir, ainsi isolés, sans abri, sans provisions, sans espoir de se- cours ? « Notre situation, dit Bellot à «es deux compagnons d'in- fortune, me semble désespérée, car nous sommes entraînés vers le nord : mais j»; connais les devoirs d'un officier, et j'aime mieux, en ce moment, être ici ipi'à terre. Mettons notre con- fiance en Dieu. » Pour se garantir du froid et du vent, les trois malheureux ne purent rien faiio de mieux que de se creuser, avec leurs couteaux, dans un monticule de glace, une sorte de tanière, où ils se bottirent pour passer 1;' nuit. A huit heures du matin, Bellot quitte ce réduit et s'avance sur l'îlot flotlant, afin de reconnaître l'état des choses. La tourmente était au paroxysme de sa fureur. Au bout de quel- ques minutes, les matelots, ne le voyant pas revenir, l'appel- lent à plusieurs reprises, m
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