. Paris aÌ table . Paris,donne la relation de deux dîners, lun chez M. le comte deSégur, lautre chez M. de Rothschild, au château de Bou-logne; elle les appelle des dîners très-fins et trè chez M. le comte de Ségur, elle na rapporté quune anee-doete sur Napoléon. De Boulogne, elle conserva dautres sou-venirs ; elle peint avec ravissement « le dîner servi au milieudes orangers, dans une salle formée par un pavillon en marbreblanc, où lair était rafraîchi par le voisinage de petites fontainesqui lançaient une eau pure et brillante. La table, servie en am-bigu, étai


. Paris aÌ table . Paris,donne la relation de deux dîners, lun chez M. le comte deSégur, lautre chez M. de Rothschild, au château de Bou-logne; elle les appelle des dîners très-fins et trè chez M. le comte de Ségur, elle na rapporté quune anee-doete sur Napoléon. De Boulogne, elle conserva dautres sou-venirs ; elle peint avec ravissement « le dîner servi au milieudes orangers, dans une salle formée par un pavillon en marbreblanc, où lair était rafraîchi par le voisinage de petites fontainesqui lançaient une eau pure et brillante. La table, servie en am-bigu, était couverte au milieu par un dessert dune admirableélégance. Un jour limpide était encore en présence des millerayons du soleil couchant : largenterie brillait avec plus dé-clat ; des porcelaines, plus précieuses que lor et largent, à cause des perfections du travail, retraçaient des scènes de fa-mille. Tous les détails du service annonçaient la science desdélicatesses de la vie, une simplicité donner des airs de gentil-homme, en saffublant de cetrain contre lequel pestenttout haut Martine, Nicole etmadame Jourdain, qui necomprennent rien à ce sur- PARIS A TABLE. |f<( Les entrées se plaçaient autour de ce beau dessert. Lor-donnance et le dîner, tout décelait Carême; cétaient sa bril-lante valeur, sa mesure parfaite. Plus dépices anglaises, plusde jus noir : au contraire, de fines saveurs et le parfum destruffes ; on était au mois de juillet, et lon aurait pu se croireau mois de janvier. Ce service excitait la satisfaction univer-selle, et, à un moment donné, nous couvrîmes de nos élogesquelques mets délicieux. Les végétaux avaient encore la teintede la vie; la mayonnaise semblait avoir été fricassée dans laneige, comme le cÅur de madame de Sévigné ; la plombière,avec sa douce fraîcheur et le goût de ses fruits, remplaçaitnot


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