Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e parenté avec limagination deMunkâcsy, qui parfois, déjà au moment de la conception, a vu son imagede fantaisie presque en son ensemble et en son coloris. Limagina-lion de Paàl aussi produit des images colorées, il compose en cou-leurs, comme le Titien ou Delacroix. Les bouleaux sveltes et élancésqui, en entourant lénorme clairière, forment une route sous bois, luiapparurent, dans leur raideur fantastique et leur sombre mutisme, à lair SON IMAGINATION. 63 lumineux du soir, comme sils eussent masqué des immensités mysté-rieuses où


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e parenté avec limagination deMunkâcsy, qui parfois, déjà au moment de la conception, a vu son imagede fantaisie presque en son ensemble et en son coloris. Limagina-lion de Paàl aussi produit des images colorées, il compose en cou-leurs, comme le Titien ou Delacroix. Les bouleaux sveltes et élancésqui, en entourant lénorme clairière, forment une route sous bois, luiapparurent, dans leur raideur fantastique et leur sombre mutisme, à lair SON IMAGINATION. 63 lumineux du soir, comme sils eussent masqué des immensités mysté-rieuses où lhomme ségare à jamais. Pour exprimer cette puissanteapparition, il chercha la mise en page la plus convenable, leffet musicaldu ciel qui murmurai au-dessus delle des mélancoliques harmonies,enfin les couleurs ardentes, passionnées qui lissent sentir le fan-tastique et démoniaque effet de lensemble. Voilà ce quon peut déchiffrer dans lébauche. Il a voulu que toutcela se confondit en une unité telle quelle produisît directement leffet. 17. LÀ MARE AUX GRENOUILLES (PAR L. DE PAÂL. LART, 1876). difn morceau détaché par hasard de la majestueuse nature. Partant,le plus grand effet dart. Dans la première esquisse en couleur, plus petite (Fig. 18), il re-mit vers le centre la ligne qui avance des deux côtés et de haut enbas, voulant équilibrer les forces de mouvement — non pas comme danslesquisse au fusain où il chercha le trait ferme monumental dans lara-besque asymétrique des lignes, en un horizon bas. Tandis que danschacune des masses des deux lisières il a voulu fortement souligner unbouleau gigantesque, il a condensé le reste dans une unité plus foncé vert clair de la clairière est interrompu de ci de là seulement par unpetit bosquet, un buisson, par de la terre argileuse. Des deux rôles de 64 SON IMAGINATION. la roule conduisant dans la forêt, des sommets darbres confondus lesuns dans les autres, montent la garde dans leur rigid


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