. Lettres d'un François. Tel eft lecaraélere de Virgile, deCicéronjde Ti-te-Live. Quelque grand génie quayenteu ceux qui font venus depuis, ils fe fontfentis de la dépravation du Goût. Tacitene cherche quà sexprimer extraordinai-rement. Ce neft quà force de parure ,que Séneque a lair de grandeur ; ce quilfait defforts pour lafFeder, avertit quel-le ne lui eft pas naturelle. Malheureufe-ment voilà les Auteurs que ceux de notretems paroiffent imiter. Nous couronsaprès 1 efprit, notre Eloquence en eftpointillée , & le Goût fe perd à mefureque nous nous éloignons de ces tems heu-reux 5 où prefque


. Lettres d'un François. Tel eft lecaraélere de Virgile, deCicéronjde Ti-te-Live. Quelque grand génie quayenteu ceux qui font venus depuis, ils fe fontfentis de la dépravation du Goût. Tacitene cherche quà sexprimer extraordinai-rement. Ce neft quà force de parure ,que Séneque a lair de grandeur ; ce quilfait defforts pour lafFeder, avertit quel-le ne lui eft pas naturelle. Malheureufe-ment voilà les Auteurs que ceux de notretems paroiffent imiter. Nous couronsaprès 1 efprit, notre Eloquence en eftpointillée , & le Goût fe perd à mefureque nous nous éloignons de ces tems heu-reux 5 où prefque tous les Arts en Franceont été portés-à leur plus haut point deperfedlioru d U N F R A N Ç O r S^. TI^ A vouez-le, Monficur, nous nous fom-mes déjà tellement écartés, que pour peuque nous tardions à retourner fur nos pas;nous courons rifque de nous é aurions grand befoin dunQuintilicnpour nous renaettre dans la route, J3i lhonneur dêtre, Monsieur , Votre très-humble, &ic>. f:rô. Lettres tmimmm in ? ? »?-??? w^»» ??? LETTRE XLIV- ^ Monfjeur delà Cha usse^e^ De Grantham, &c, MONSIEUR, V Ous deviez être bien fur eri men-voyant votre Ecole des Amis, du plaifirque jaurois à lire cette Fiéce. Jenavoisdéjà appris le fuccès , & je nen avoispas été îurpris. Le Public fe plaît à vousrendre juflice. Le Talent augmente deprix par Tufage quon en fait. Vos Ou-vrages ne tendent pas moins à rindruc-tion, quà lamufement des Ilommies :les grâces de la Fidion que vous prêtezà la Morale , ne font que la rendre plusutile en la rendant plus agréable. Si dansles Ouvrages des autres, la Raifon ba-dine & fe prête à nos folies, pour nousen mieux faire fentir le Ridicule , dansles vôtres, ceft une Amie qui gagnenotre confiance, & nous guérit de nosfoiblelTes en nous en faifant voir le dan^^ Continuez ; dun François. 121 Continuez , Monfieur , à travaillerdans un Genre, qui fait autant dhonneurà notre Théâtre quà vo


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