. Annales de la Société entomologique de France. 108 E. GOUXELLE. tout concourt pour permettre à l'animal si maladroit à la surface du sol d'évoluer avec aisance dans les terrains les plus compacts. A quelle profondeur moyenne s'enfonce H. armatus? mange-t-il a l'état parfait et dans ce cas de quoi se nourrit-il? Sa larve vit-elle dans les racines comme le suppose M. Lameere? Comment cette larve est-elle faite? Mes sérieux etïorts pour acquérir quelques données à cet égard n'ont pas abouti. Le sol de la région est extrêmement dur à creuser; les travaux de terrassement ou même de simple défonça


. Annales de la Société entomologique de France. 108 E. GOUXELLE. tout concourt pour permettre à l'animal si maladroit à la surface du sol d'évoluer avec aisance dans les terrains les plus compacts. A quelle profondeur moyenne s'enfonce H. armatus? mange-t-il a l'état parfait et dans ce cas de quoi se nourrit-il? Sa larve vit-elle dans les racines comme le suppose M. Lameere? Comment cette larve est-elle faite? Mes sérieux etïorts pour acquérir quelques données à cet égard n'ont pas abouti. Le sol de la région est extrêmement dur à creuser; les travaux de terrassement ou même de simple défonçage pour la culture y sont nuls ; les indigènes sont paresseux et réfractai- res àtoute idée d'observation scientifique: je crois donc qu'il se passera de longues années avant que nos connaissances sur la biologie de ce Prionien puissent être complétées. .J'ajouterai à ces quelques renseignements qu'H ypocephalus a une manière de se défendre ou d'attaquer assez particulière : si l'objet ou l'être à qui il en veut est un peu gros, un doigt de la main qui cherche à le saisir par exemple, il l'enve- loppe en recourbant son corps en demi-cercle autour de lui et y enfonce les huit pointes opposées quatre par quatre dont il est armé (2 situées à l'extrémité des tibias posté- rieurs, 2 à la base des fémurs postérieurs d'une part, 2 for- mées par le prolongement du processus jugulaire en une apophyse aiguë, et deux par l'extrémité des mandibules d'autre part). Mieux que toute description la figure ci-jointe fera comprendre cette manœuvre. Si l'objet à saisir, patte ou antenne d'un ennemi ou d'un rival, extré- mité d'un doigt, est de dimension moindre, il se contente de le serrer entre la tête et le thorax à la façon d'une tenaille, en le perçant, si faire se peut, avec ses mandibules et les deux dents dont sa tête est armée eu dessous. C'est ainsi que les mâles se battent entre eux quand ils se trouvent enfermés ensemble dans un


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