. Masques et bouffons; comédie italienne. oncabinet, Arlequin mapparut. Il avait son petit chapeau,son masque, et lhabit quil portait sur le théâtre. Je fus(labord surpris de le voir; mais un moment après, je merassurai, persuadé que je ne devais rien craindre dunhomme que jaimais encore ati delà du tombeau. « Nappré-hende point, me dit-il; je suis ravi de te voir. » A ce mot,je courus pour lembrasser. « Non, pas cela, reprit-il; moncorps nest plus que de matière subtile, mal propre à rece-voir ces marques de ton amitié. Quelle folie te porte àpublier les choses que nous avons dites ensemble q


. Masques et bouffons; comédie italienne. oncabinet, Arlequin mapparut. Il avait son petit chapeau,son masque, et lhabit quil portait sur le théâtre. Je fus(labord surpris de le voir; mais un moment après, je merassurai, persuadé que je ne devais rien craindre dunhomme que jaimais encore ati delà du tombeau. « Nappré-hende point, me dit-il; je suis ravi de te voir. » A ce mot,je courus pour lembrasser. « Non, pas cela, reprit-il; moncorps nest plus que de matière subtile, mal propre à rece-voir ces marques de ton amitié. Quelle folie te porte àpublier les choses que nous avons dites ensemble quand jevivais? Crois-tu réjouir le monde par mes contes?... Étais-je si connu, que mon nom ne soit pas encore oublié? etc. » Lauteur lui répond que son nom est immortel, que sapersonne était aimée, estimée dans toute lEurope; que,dans les rôles quil a représentés, il na ajji que selon la jus-tice et lhonnêteté. « Quand tu as représenté les friponneriesdes praticiens, les contorsions des femmes, les fourberies. ARLEQUIN. 81 dcs-baiiqueroutiers, les impertinences des bourgeois, crois-tu avdir fait un grand mal?... » La conversation dure ainsientre lauteur et le défunt Dominique pendant un cette conversation viennent des iiistoires plaisantes, desanecdotes scandaleuses du temps, des bons mots, facéties,moralités, idées philosophiques, etc. (Test un pot-pourrisur Dominique. Dans une comédie, Arle([uin veut vendre sa maison; ilvient trouver lacheteur en scène, et, alin, lui dit-il, quilnachète pas chat en poche, il veut lui faire voir un échan-tillon de la marchandise, et tire de dessous son casaquin ungros plâtras. Dans une autre scène, Arlequin est mendiant;Ottavk) linterroge sur plusieurs choses; entre autres, il luidenumde combien il a de pères. « Mais je nen ai quun, répond Arlequin. — Mais pourquoi nas-tu (luiiii père? lui demande Otta-vio en se fâchant. — Que voulez-vous? je suis un pauvre homme, je naipas le moyen


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