Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . lus sage et plus fort que livresse, Et je ne croiiai point la voix qui me caresse; La terre apparaîtra comme un banquet joveux, Le monde soffrira, je fermerai les yeux; On me tendra lorgueil, la volupté, la gloire, Et je refuserai, moi lignorant, dy boire! Moi qui ne saurai rien, je devinerai tout ! Est-il un seul de vous <|ui verra tout à coup, Grâce aux hommes de ruse et de scélératesse. Souvrir, sous sa faiblesse et sous sa petitesse. Ce gouffre de splendeur, sans en devenir fou? Devant le monde entier fléchissant le genou Et l


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . lus sage et plus fort que livresse, Et je ne croiiai point la voix qui me caresse; La terre apparaîtra comme un banquet joveux, Le monde soffrira, je fermerai les yeux; On me tendra lorgueil, la volupté, la gloire, Et je refuserai, moi lignorant, dy boire! Moi qui ne saurai rien, je devinerai tout ! Est-il un seul de vous <|ui verra tout à coup, Grâce aux hommes de ruse et de scélératesse. Souvrir, sous sa faiblesse et sous sa petitesse. Ce gouffre de splendeur, sans en devenir fou? Devant le monde entier fléchissant le genou Et la toute-puissance étoiléc et terrible, Est-il un seul de vous qui saffirme infaillible? Qui donc, hors Jésus-Christ, osera dire : Moi ! Reculez, reculez devant ce gouffre : roi !Devant ce noir sommet des vertiges : le trône ! 0 vivants, soyez bons, priez, faites laumô qui laumône? A tous. Souvenez-vous quiciLa compassion sainte est une aumône aussi,Et que la charité, qui nourrit et dé des mains obole et tombe du cœur larme !. IV Tyrannie! escalier qui dans le mal descend Obscur, vertigineux, fatal, croulant, glissant ! Toutes les marches vont décroissant de lumière ; Et malheur à qui met le pied sur la première ! Cest la spirale infâme et traître aboutissant A lombre, et vous teignant les semelles de sang. La conscience aveugle y mène lâme sourde. A chaque pas quon fait, la chair devient plus lourde; Lanimal sur lesprit pèse de plus en plus, Et lon se sent du souffle universel exclus; POÉSIE. — XIV. 13 H4 LA PITIÉ SUPRÊME. Aujourdhui cest la faute et demain cest le crime;On tuera demain ceux quaujourdiuii lon opprime. Et lon descend ainsi que dans un rêve; et lairEst plein de visions; et, dans un blême éclair,Tous les masques qui sont lépouvante du monde,Le lâche, le félon, le féroce, limmonde,Des profils elTarés et des visages — Cest toi. Gain? Noirs Césars, est-ce vous?Lodeur des encensoirs aux odeurs


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