Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . vait faire de lui un des hommes doraison les plus admi-rables du xix^ siècle. Ses allures, ses propos, ses liabitudes trahissaient le secret de son ONZE ANS SUR LA TERRE ETRANGERE 29 cœur. Sa famille ne tarda pas à le surprendre, et son g-rand-oncle essayade mettre à lépreuve une résolution qui le cliarmait. Dun ton sérieux, en apparence, il lui demanda, un jour : — Est-il vrai, Eugène, que tu veuilles entrer dans létat ecclé-siastique ? — Oui, mon oncle. — Gomment peux-tu penser à une semblable détermination? Nesais-tu


Les Oblats de Marie Immaculée durant le premier siècle de leur existence . vait faire de lui un des hommes doraison les plus admi-rables du xix^ siècle. Ses allures, ses propos, ses liabitudes trahissaient le secret de son ONZE ANS SUR LA TERRE ETRANGERE 29 cœur. Sa famille ne tarda pas à le surprendre, et son g-rand-oncle essayade mettre à lépreuve une résolution qui le cliarmait. Dun ton sérieux, en apparence, il lui demanda, un jour : — Est-il vrai, Eugène, que tu veuilles entrer dans létat ecclé-siastique ? — Oui, mon oncle. — Gomment peux-tu penser à une semblable détermination? Nesais-tu pas que tu es lunique rejeton de notre famille, et quelleséteindrait avec toi ? Un peu étonné dune réflexion de ce genre sur les lèvres dun prêtresi pieux, Eugène répondit, non sans (juelque vivacité : — Eh quoi ! mon oncle, ne serait-ce pas un suprême honneur pourelle de finir par un prêtre ? Ravi dentendre un enfant de treize ans exprimer des sentimentssi surnaturels, le vénérable vieillard, tout ému. lembrassa et le bénit. 1 ||H «. Le Grand (.anal vu de la maison liabilée par les Mazenod. Palais Beinbo : Palais Mania ; Palais Lorédan ; Palais FarsclU ; Palais (iriiiiani. Eugène songeait déjà non seulement à létat ecclésiastique, maisaussi à létat religieux. — Si nous fussions restés un an de plus à Venise, disait-il plus tard,jaurais suivi mes deux professeurs dans la Compagnie de Jésus, où ilssont morts, lun et lautre, en odeur de sainteté. Dieu en avait disposé dilTéreminent et lavait choisi pour être, lui-même, fondateur dune nombreuse famille dapôtres. La flamme delapostolat, en eflet, sallumait dans ce jeune cœur. Évangéliser lespauvres et les abandonnés était déjà la passion de sa vie. Il le montra bientôt. Dans les premiers jours du mois doctobre 1-90, M de Mazenodse mit en route pour la France, afin dassister aux derniers momentsde son père, M. de Joannis, qui mourut un mois plus tard (8 novembre).


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