Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . e; un large boulevard, que parcourt la foule aprèsle coucher du soleil, offre par ses magasins tout le luxe dune grande villedEurope. Plus au nord, principalement sur la rive gauche de la Koura, laville sagrandit incessamment autour de la gare du chemin de fer de se développe de plus en plus du côté du nord, dans la direction deMtzkhet, afin de trouver dans la plaine élargie lair et la lumière qui luifont défaut. Par la diversité dorigine de ses populations, Tiflis est la digne capitaledes régions du Caucase. Quoique dans l


Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . e; un large boulevard, que parcourt la foule aprèsle coucher du soleil, offre par ses magasins tout le luxe dune grande villedEurope. Plus au nord, principalement sur la rive gauche de la Koura, laville sagrandit incessamment autour de la gare du chemin de fer de se développe de plus en plus du côté du nord, dans la direction deMtzkhet, afin de trouver dans la plaine élargie lair et la lumière qui luifont défaut. Par la diversité dorigine de ses populations, Tiflis est la digne capitaledes régions du Caucase. Quoique dans les limites ethnographiques de laGéorgie, elle nest point une cité spécialement géorgienne; en 1803, sur2700 maisons, quatre seulement appartenaient à des Géorgiens5. LesArméniens sont les habitants de Tiflis les plus nombreux, mais ils ne for-ment pas le tiers des résidents, et ni les Grousiens, ni les Russes nen font 1 Venoukov, Notes manuscrites. - N. von Seidlilz, Russîsche Revue, 1880, n° 2. 5 Vladikin, Guide au Caucase (en russe).. TIFLIS. 253 le cinquième1 : encore faut-il compter parmi les Grousiens les portefaixet les porteurs deau imères et mingréliens, les « Auvergnats » de Tiflis,suivant à pied le maigre cheval qui porte leurs outres ruisselantes. Untrès grand nombre des gens de Tiflis sont des immigrants non mariés,qui ne séjournent dans la ville que pour un temps; en moyenne, la popu-lation citadine se compose dhommes pour les deux tiers2 : ce qui expliqueen partie la corruption morale signalée par tous les voyageurs. Toute cettefoule sans famille emplit les rues, surtout dans le voisinage des bazars,où se pressent les marchands de toute race et de tout costume, se groupantsuivant la nature des objets, armes, coupes, tapis, soieries, étoffes anglaisesou russes, « articles de Paris ». Les Arméniens, joailliers très habiles,fabriquent diverses espèces de bijoux dun style original. Le bazar prin-cipal est le véritable centre de Ti


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