Une famille française en Norvège . ions. — Et pourquoi es-tu parti sans rien dire? exclamaLénette dune voix perçante. Mais Pierre lui mettait déjà la main sur la ne voulait pas que sa petite scène soit racontée — Tu as fait pleurer Pierre ! reprit-elle en lui échap-pant malgré ses efforts. Le négociant regardait son jeune ami. — Hein ! fit-il, il sest passé quelque chose? — Non, répondit Pierre. Puis un peu confus et ne voulant pas mentir, ilajouta : — Jai eu de la peine, parce que jai cru que vousvous étiez moqué de moi. — Tu es une femmelette, alors? Passons léponge,et ny pensons p
Une famille française en Norvège . ions. — Et pourquoi es-tu parti sans rien dire? exclamaLénette dune voix perçante. Mais Pierre lui mettait déjà la main sur la ne voulait pas que sa petite scène soit racontée — Tu as fait pleurer Pierre ! reprit-elle en lui échap-pant malgré ses efforts. Le négociant regardait son jeune ami. — Hein ! fit-il, il sest passé quelque chose? — Non, répondit Pierre. Puis un peu confus et ne voulant pas mentir, ilajouta : — Jai eu de la peine, parce que jai cru que vousvous étiez moqué de moi. — Tu es une femmelette, alors? Passons léponge,et ny pensons plus. uni; famille française en norwège ioi Il tendit la main au jeune Pascal qui y mit lasienne. Ce soir-là, contrairement à la veille, on se couchade bonne heure, et le lendemain les hôtes, montantdans leurs véhicules, reprirent le chemin de Dram-men, non sans force-souhaits de bon voyage et depromesses réciproques de se revoir bientôt. Mais, hélas! ce projet ne devait pas pour tous seré Le mécanicien fit passer lenfant (page 107) VI. CRUELLE EPREUVE. Lhiver nayant pas été des plus rigoureux, le dégelcommença de bonne heure cette année là. La surface glacée du Drammenselv se couvritdabord dune humidité légère. Puis la croûte crevapar endroits, et enfin la débâcle se produisit. Des bois arrivaient déjà mêlés aux blocs de glaceflottante. On faisait des préparatifs à la scierie. — La besogne va chauffer, disait Jacques tout heu-reux. Il avait fait commander à ses patrons un charge-ment de houille en Angleterre pour les machines. La Norwège est dépourvue de charbon quelle doit se procurer chez ses voisins. 103 IO-j UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWEGE Les Français complètement habitués à leur patrienouvelle, voyaient néanmoins revenir volontiers Linesaison plus douce. Pierre devait, aux beaux jours, suivre Anders àlécole. En attendant, les deux gamins faisaient encommun leurs devoirs de classe, et se livrai
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