. Les bons enfants . ise. CAMILLE. Je vous oubliais, mes petits; tenez, voici votrepart à chacun. » Camille prit de chaque tas de quoi payer deuxpetits garçons; et, comme il y en avait huit, elleles paya tous avec les quatre tas. Les gamins par-tirent enchantés. Camille attendait avec ses petitscousins et cousines le retour des plus grands,quon entendait dans le bois rire, se culbuter etpousser des cris de joie. Ils apparurent enfin, lunsortant dun fossé, lautre passant au-dessus dunehaie, le troisième se glissant entre deux arbres,et tous portant une charge de bois sur la tête ousur le dos. I


. Les bons enfants . ise. CAMILLE. Je vous oubliais, mes petits; tenez, voici votrepart à chacun. » Camille prit de chaque tas de quoi payer deuxpetits garçons; et, comme il y en avait huit, elleles paya tous avec les quatre tas. Les gamins par-tirent enchantés. Camille attendait avec ses petitscousins et cousines le retour des plus grands,quon entendait dans le bois rire, se culbuter etpousser des cris de joie. Ils apparurent enfin, lunsortant dun fossé, lautre passant au-dessus dunehaie, le troisième se glissant entre deux arbres,et tous portant une charge de bois sur la tête ousur le dos. Ils jetèrent leur bois auprès de leur tas demarrons, et se rassemblèrent autour pour voirsil y en avait assez. MADELEINE. Nen faudrait-il pas encore, Léonce? LES BONS ENFANTS 117 LÉONCE. Il y en a bien assez, Madeleine; sois tranquille,nous avons de quoi faire un feu magnifique. ELISABETH. Tiens, cest toi, Camille? Que fais-tu là? tu aslair fatiguée? PAUL. Je crois bien, quelle est fatiguée, cette bonne. Ils apparurent enfin, portant une charge de bois. Camille; elle sest donné tant de mal pour nousfaire plaisir ! elle nous a ramassé à tous les quatreune telle quantité de marrons, quelle nen peutplus. ARTHUR Cest vrai ! Quels énormes tas ! LOUIS. Ils sont plus gros que les nôtres! il8 LES BONS ENFANTS HENRIETTE. Et quels beaux marrons ! JACQUES. Lequel est le tas de Camille? CAMILLE. Je nen ai pas; je nen ai pas besoin. JACQUES. Tu en as aussi besoin que nous. CAMILLE. Les petits mont promis de men donner quandils seraient cuits. JACQUES. Combien? LES QUATRE PETITS, chacun; cela fait beaucoup. JACQUES, avec cest abominable! Comment, la pauvre Ca-mille sest éreintée à vous ramasser vos marrons,et vous ne lui en donnez que deux ! ARMAND. Je te conseille de crier, toi qui nen donnes pasun, non plus que les autres grands. JACQUES. Je nen donne pas, parce que je ne savais pasque Camille travaillait pour vous, au lieu de tra-vaill


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