. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . dra-peaux, la musicjue et les guirlandes de fleurs, les uni-formes brillants de la cour, avaient tout à coup raniméles instincts artistiques de la jeune fille, et, loeil en feu,elle suivait le cortège en poussant des cris de joie et ensappuyant sur son grand officier. La route conduisant de Fleckefjord à la petite ville deEckersund, où nous allons passer la nuit, longe dabordles rives du lac de Lundesvand, dun aspect charmantet bordé de montagnes rappelant les Alpes; après avoircontourné lextrémité du lac, ou pénètre dans une jolievallée boisé
. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . dra-peaux, la musicjue et les guirlandes de fleurs, les uni-formes brillants de la cour, avaient tout à coup raniméles instincts artistiques de la jeune fille, et, loeil en feu,elle suivait le cortège en poussant des cris de joie et ensappuyant sur son grand officier. La route conduisant de Fleckefjord à la petite ville deEckersund, où nous allons passer la nuit, longe dabordles rives du lac de Lundesvand, dun aspect charmantet bordé de montagnes rappelant les Alpes; après avoircontourné lextrémité du lac, ou pénètre dans une jolievallée boisée où, de loin en loin, le bruit dune cascaderompt le silence du paysage. Parfois, comme dans levoisinage dEide, la route passe au pied dune chutemagnifique ; mais, à partir de Ih, elle sengage dans unpays de plus eu plus triste et plus snVile qui conserve cecaractère jusquà Stavanger; affreuse contrée où on croiterrer à travers une mer pétrifiée, une vraie mer de blocsde rochers dépourvus de toute végétation, qui séten-. Oardes nationaux à Stavangi-f. — Dessin de M de Saint-Biaise dent, comme des vagues, bien au delJi de est-ce avec un sentiment agréable que tout duncoup, au brusque détour du chemin, nous saluons lo-céan bleu, calme et grandiose, étendu sous nos pieds;nous côtoyons le reste de la journée son rivage de sa-ble. On croit que ce pays, maintenant si triste et si in-culte, était autrefois cultivé, riche et à coup sûr boisé,car ses tourbières renferment dénormes troncs darbresqui témoignent de lantique végétation de ces plaines au-jourdhui dénudées. Dévastée par le roi Harald Haard-fager, en lan 1700, cette contrée na jamais pu re-prendre son ancienne fertilité. Ses vigoureux habitantsrécoltent h peine quelques misérables poignées dherbepour nourrir leurs bestiaux. Leurs femmes, dune proprêté parfaite et douées de beaucoup de distinction dansles manières, portent une espèce de képi blanc sans
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