Le diable amoureux, roman fantastique . cheveux qui tombaient jusquà terre, en couvrant, LE DIABLE AMOUREUX. 45 à boucles flottantes et naturelles, son dos et sesépaules, et même entièrement son visage. Ne pouvant faire mieux, il démêlait sa cheve-lure avec ses doigts. Jamais peigne dun plus belivoire ne se promena dans une plus épaisse forêtde cheveux blonds-cendrés; leur finesse étaitégale à toutes les autres perfections: un petitmouvement que javais fait ayant annoncé monréveil, elle écarte avec ses doigts les boucles quilui ombrageaient le visage. Figurez-vous lauroreau printemps, sortant


Le diable amoureux, roman fantastique . cheveux qui tombaient jusquà terre, en couvrant, LE DIABLE AMOUREUX. 45 à boucles flottantes et naturelles, son dos et sesépaules, et même entièrement son visage. Ne pouvant faire mieux, il démêlait sa cheve-lure avec ses doigts. Jamais peigne dun plus belivoire ne se promena dans une plus épaisse forêtde cheveux blonds-cendrés; leur finesse étaitégale à toutes les autres perfections: un petitmouvement que javais fait ayant annoncé monréveil, elle écarte avec ses doigts les boucles quilui ombrageaient le visage. Figurez-vous lauroreau printemps, sortant dentre les vapeurs du ma-tin avec sa rosée, sesfraîcheurs et tous sesparfums. « Biondetta, luidis-je,prenez un peigne; il yen a dans le tiroir de cebureau. » EU e obéit- Bien- jtôt, à laide dun ruban ,ses cheveux sont ratta-chés sur sa tête avec autant dadresse que délé-gance. Elle prend sonpourpoint, met le comble à son ajustement, et. 46 LE DIABLE AMOUREUX. sassied sur son siège dun air timide, embar-rassé, inquiet, qui sollicitait vivement la compas-sion. Sil faut, me disais-je, que je voie dans la journéemille tableaux plus piquants les uns que les autres,assurément je ny tiendrai pas; amenons le dé-noûment, sil est possible. Je lui adresse la parole. « Le jour est venu, Biondetta, les bienséancessont remplies, vous pouvez sortir de ma chambresans craindre le ridicule. — Je suis, me répondit-elle, maintenant au-dessus de cette frayeur; mais vos intérêts et lesmiens men inspirent une beaucoup plus fondée :ils ne permettent pas que nous nous séparions. — Vous vous expliquerez? lui dis-je. — Je vais le faire, Alvare. « Votre jeunesse, votre imprudence, vous fer-ment les yeux sur les périls que nous avons ras-semblés autour de nous. A peine vous vis-je sousla voûte, que cette contenance héroïque à laspectde la plus hideuse apparition décida mon pen-chant. Si, me dis-je à moi-même, pour pa


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