. L'étang des soeurs-grises . preuves! Je laimais avant que tu le connusses. Il avaitfait mon portrait avant de savoir même que tu existais. Il maimaitaussi. Tu es arrivée, et ton minois la sé pour quelquesjours, cest vrai ! Mais je nabandonne pas ainsi mon bonheur. Jele veux, et je Je lai! Est-ce quune enfant niaise commetoi peut lutter contre une femme comme moi, qui a souffert et dontle cœur héroïque, servi par une volonté de fer, ne recule devantrien pour sauver son bonheur? Oui, jai eu des moments de fai-blesse, dangoisse, quand je tai vue venir et te jeter à la traversed


. L'étang des soeurs-grises . preuves! Je laimais avant que tu le connusses. Il avaitfait mon portrait avant de savoir même que tu existais. Il maimaitaussi. Tu es arrivée, et ton minois la sé pour quelquesjours, cest vrai ! Mais je nabandonne pas ainsi mon bonheur. Jele veux, et je Je lai! Est-ce quune enfant niaise commetoi peut lutter contre une femme comme moi, qui a souffert et dontle cœur héroïque, servi par une volonté de fer, ne recule devantrien pour sauver son bonheur? Oui, jai eu des moments de fai-blesse, dangoisse, quand je tai vue venir et te jeter à la traversede notre passion naissante. Ily a eu des heures où javais des en-vies folles de me traîner à tes pieds, de mhumilier devant toi, dete dire à genoux, les mains jointes : Fortune, succès, enfance heu-reuse, jeunesse courtisée, triomphes du talent et de la beauté, vic-toires des salons, tout, tout, je te laisse tout, sans un regret, sansun reproche, sans une , mais laisse-moi du moins LES DEUX SŒURS 233. Cest faux, cest absurde cest imp ossible! sécria Richard. •homme que jaime! Je pardonne, ! Je partira, avec lu.,nous irons ensemble loin, bien loin ! Que timporte ? As-tu besomde lui Ta vie est faitecVor et de soie, de joie et do bonheur . Tu»s des mUlions, des ehâteaux, des terres. Tous les -•«- *;;™^-ront, tu nauras que lembarras du choix ! c^t 30™* Liv. amour à ma portée, à moi qui suis pauvre et ne puis époU^er quunpauvre! Denise, grâce! Sil vient à toi, repousse-le : laisse-moilhomme que jdmc I — M j las-lu laissé ? — Cest donc moi quil aime et non toi ! répondit Denise. Je losavais bien ! — Hier, oui; aujourdhui, non! Aujourdlmi comme hier, répéta Denise, qui le répétait plus pour se convaincre elle-même que pour convaincre ou démentirsa sœur. Il fa fait la cour pour détourner les soupçons, parce quesa fierté lui interdisait de demander ma main tant quil serait pau-vre et inconnu. — Ah


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