. Gazette des beaux-arts . que les œuvres ayantpour objet létude des monuments français sont, comme toujours, lesplus nombreuses. Cette différence sexplique facilement : dabord, parce que les monu-ments antiques sont peu nombreux et quils sont du reste parfaitementconnus, depuis longtemps déjà, grâce aux patientes recherches et auxsavantes études des architectes anciens et modernes ; puis, et surtout,parce que les pensionnaires de lAcadémie de France à Rome, vétéranset nouveaux, exposent fort peu. Cest un fait dont on peut se convaincrepar une très-courte statistique comprenant dix Salons, san
. Gazette des beaux-arts . que les œuvres ayantpour objet létude des monuments français sont, comme toujours, lesplus nombreuses. Cette différence sexplique facilement : dabord, parce que les monu-ments antiques sont peu nombreux et quils sont du reste parfaitementconnus, depuis longtemps déjà, grâce aux patientes recherches et auxsavantes études des architectes anciens et modernes ; puis, et surtout,parce que les pensionnaires de lAcadémie de France à Rome, vétéranset nouveaux, exposent fort peu. Cest un fait dont on peut se convaincrepar une très-courte statistique comprenant dix Salons, sans compterlExposition universelle de 1867. Pendant cette période 653 architectesont exposé leurs travaux et les prix de Rome ne figurent que pour 2ùdans ce chiffre total. Dans ces circonstances, il est difficile de comprendre les motifs desprivilèges accordés aux prix de Rome qui, par le seul fait de lobtention ^. VArchilecture au Salon de 1876, par M. A. de Monlaiglon. [Gazelle desBeaux-Arts. Juin 1876).. YMPHEE OU TEMPLE DE DIaNE A NI (Vue de la Cella; dessiu de M. Simil. ) 86 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. du premier prix de lÉcole, se trouvent avoir qualité pour voter, au mêmetitre que les artistes ayant conquis, par leurs travaux, une récompenseconsacrant publiquement leur talent. En admettant même la faveurdont les artistes, médaillés ou décorés pour leurs œuvres, ou grands prixde lÉcole, sont lobjet en vertu des règlements actuels, il semble toutnaturel quils nen puissent profiter quà la condition dexposer, car lesexposants seuls sont intéressés à choisir et à nommer leurs juges. Aussiles résultats du vote sont-ils absolument différents, depuis 1876, deceux des années précédentes, alors que les exposants seuls avaient ledroit de voter. Us ne sont plus que lexpression, non des exposants, maisdu plus grand nombre des votants, qui nont aucun souci de la compo-sition du jury, puisquils nexposent pas. Us ne voient plus dans lescrutin, qui leur
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