Gazette des beaux-arts . res allemands, qui, pour se perfectionner dans lart de lapeinture portèrent leurs regards au delà des limites de leur patrie, quittèrentmême cette patrie et tentèrent de sinstruire et de se perfectionner daprès les œuvresparfaites de lart italien, un des premiers est Albert Durer. Si Durer alla deuxfois en Italie et y prolongea son second séjour durant une année entière, pendantson second voyage il ne dépassa pas Bologne et se fixa presque sans interruption LE MOUVEMENT DES ARTS EN ALLEMAGNE. 435 à Venise; les œuvres de lart vénitien avaient eu sur lui, depuis 1494, un
Gazette des beaux-arts . res allemands, qui, pour se perfectionner dans lart de lapeinture portèrent leurs regards au delà des limites de leur patrie, quittèrentmême cette patrie et tentèrent de sinstruire et de se perfectionner daprès les œuvresparfaites de lart italien, un des premiers est Albert Durer. Si Durer alla deuxfois en Italie et y prolongea son second séjour durant une année entière, pendantson second voyage il ne dépassa pas Bologne et se fixa presque sans interruption LE MOUVEMENT DES ARTS EN ALLEMAGNE. 435 à Venise; les œuvres de lart vénitien avaient eu sur lui, depuis 1494, une grandeinfluence, comme le montrent dune façon tout à fait certaine quelques-uns deses ouvrages. Depuis son premier voyage, onze années sétaient écoulées, onzeannées de travail sans répit, lorsque Durer emportant six petits tableaux, desgravures sur bois, des gravures sur cuivre, se prépara à un nouveau voyage, etse rendit à Venise. Pour payer les frais de ce voyage, les gains que lui rapportai!. MADONE DO MUSEE B R E R A.— APRÈS LA RESTAURATION. .— (Daprès rme gravure de l « lllustrazioRC ilaliana ».) son travail ininterrompu ne suffisant pas, il fut obligé de faire un emprunt à sonprotecteur Wilibald Pirkbeimer, emprunt quil remboursa en 1507, en mêmetemps que dautres dettes avec ce quil avait gagné à Venise. On ne sait rien dabsolument certain sur le véritable motif de ce second voyagede Durer en Italie; celui que donne Vasari, lorsquil affirme que Diirer serait venuà Venise pour garantir devant la seigneurie son droit de propriété contre les repro-ductions de sa Vie de la Vierge, par Marc-Antoine Raimondi, ne peut être considérécomme absolument certain, faute de documents qui en donnent la preuve. Ce motifest cependant plus vraisemblable encore que celui qui a été donné comme tout à 436 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. fait certain par MM. Thausing et Wollmann, daprès lesquels le voyage fie Durer serapporterait a la construction du
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