. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. ABSORPTION ET REJET DE l'eAU PAR LES GRAINES. 209 considérable. C'est en se basant sur ces faits que, pour désarticuler les os d'un crâne, on met dans celui-ci des Haricots et que l'on plonge le tout dans l'eau. C'est aussi pour la même raison, que, dans les navires, on ne met pas le Blé à fond de cale. Dans ce dernier cas, en effet, les graines en se gonflant par suite de l'infiltration de l'eau peu- vent faire éclater le navire. Quelques-uns des auteurs qui se sont occupés de cette action des graines, ont fait une confusion regrettable sur laquel
. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. ABSORPTION ET REJET DE l'eAU PAR LES GRAINES. 209 considérable. C'est en se basant sur ces faits que, pour désarticuler les os d'un crâne, on met dans celui-ci des Haricots et que l'on plonge le tout dans l'eau. C'est aussi pour la même raison, que, dans les navires, on ne met pas le Blé à fond de cale. Dans ce dernier cas, en effet, les graines en se gonflant par suite de l'infiltration de l'eau peu- vent faire éclater le navire. Quelques-uns des auteurs qui se sont occupés de cette action des graines, ont fait une confusion regrettable sur laquelle il est important d'appeler l'attention. Ils se sont imaginé, en effet, que la pression qu'exercent les graines provient du phé- nomène que nous avons étudié dans les chapitres précédents, c'est-à-dire de la dilatation qui se manifeste chez certaines d'entre elles quand elles se gonflent. Pour faire tomber cette hypothèse à néant, il suffît de remarquer que la même pression se produit aussi bien avec des graines où il y a une contraction que chez celles où il y a une dilatation. Non, la pression qu'exercent les graines qui se gonflent provient de leur grande affi- nité pour l'eau, attraction qui leur per- met de vaincre la pression extérieure pour l'absorber. Dans l'expérience du crâne, par exemple, les graines attirent l'eau extérieure qui pénètre par les orifices de la boîte crânienne et l'accumulent dans leurs tissus. C'est un phénomène qui n'est pas parti- culier aux graines, mais commun à tous les corps avides d'eau, comme les éponges ou les morceaux de Laminaire dont on se sert pour dilater le col de l'utérus. M. Leclerc du Sabîon (1) a cherché à mesurer ce qu'il (1) Soc. bot. de France, 6 avril 1889. ANN. SC. NAT. BOT. il, 14. Fig, 30. — Schéma de l'appareil de M. Gré- haut. — A, marmite de fer; B, couvercle ; C, vis fixant le couvercle à la marmite ; D, tube con- duisant l'eau, jusqu'au fond de la marmite; E, petit entonn
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