. 1430; . mieux que tu ne les rencontrespas ! — Merci, dit Jehan, je nai pas le Ce sont mesbrigands qui courent à leur embuscade, pensa-t-il, raisonde plus pour me dépêcher, je marchais, il faut que je coure ! — Il a froid et faim aussi, peut-être, dit la bonne femme,prends au moins ce morceau de pain, mon garçon, il est dela quinzaine passée, mais tu as de quoi mordre ! Jehan attrapa le morceau de pain au vol et reprit sa courseen expédiant le pain à grands coups de dents. Enfin Jehan atteignit un chemin quil reconnut. CétaitbienlaroutedeSenlis. Là devait passer Bonvarlet pour senall
. 1430; . mieux que tu ne les rencontrespas ! — Merci, dit Jehan, je nai pas le Ce sont mesbrigands qui courent à leur embuscade, pensa-t-il, raisonde plus pour me dépêcher, je marchais, il faut que je coure ! — Il a froid et faim aussi, peut-être, dit la bonne femme,prends au moins ce morceau de pain, mon garçon, il est dela quinzaine passée, mais tu as de quoi mordre ! Jehan attrapa le morceau de pain au vol et reprit sa courseen expédiant le pain à grands coups de dents. Enfin Jehan atteignit un chemin quil reconnut. CétaitbienlaroutedeSenlis. Là devait passer Bonvarlet pour senaller vers les routiers qui le guettaient. La route, aussi loin que le regard pouvait la suivre, étaitdéserte. Pas une âme, pas une charrette. Chacun devait se UNE POURSUITE MOUVEMENTEE 77 rencogner chez soi et ne se risquer dehors que pour desraisons sérieuses, par ce mauvais temps, avec la crainte desg-ens de guerre courant les champs. Un monticule couvert de bois dominant des deux côtés. — Où vas-tu donc, pauvre crarçon ? une longue partie de la route, parut à Jehan exténué un bonposte pour attendre Bonvarlet. II trouva dans les branchesdun chêne une place point troj) mouillée et assez commodepour surveiller la route. — Et maintenant patience, patience ! monologua Jehanune fois installé, et ne faisons pas le douillet. Dabord, cestentendu, je ne suis pas fatigué, je nai pas faim, je nai pasfroid, je ne suis pas mouillé! Nous causerons de toutes cesbètises-Ià plus tard, quand jaurai tiré maître Bonvarlet du 6 ,8 LES ASSIÉGÉS DE COMPIÉGAE danger qui le Mais par moirsaint patron, quilvienne le plus vite possible. Ce Jehan qui navait pas froid et qui nétait pas mouillé,claquait des dents cependant, et son estomac se remettait àcrier famine. Et le messager royal envoyé à Compiègne, ledigne maître Bonvarlet, attendu ici par Jehan et guetté par
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